RĂ©sumĂ©du document. Le texte que nous allons analyser est extrait du chapitre 9 de « Si c'est un homme » ; c'est un chapitre central, il constitue l'Ă©picentre d'une rĂ©flexion sur la nature humaine qui traverse l'Ɠuvre, Ă  partir de l'expĂ©rience concentrationnaire d'Auschwitz. L'auteur y entreprend une observation qui emprunte Ă  la Sic'est un homme, chapitre 1. Si c'est un homme rĂ©sumĂ© Si c'est un homme, analyse Les naufragĂ©s et les rescapĂ©s, La valeur du tĂ©moignage PROUST Du cĂŽtĂ© de chez Swann, la madeleine. Du cĂŽtĂ© de chez Swann, rĂ©sumĂ© RABELAIS Le Tiers Livre, Comment Pantagruel persuade Panurge de prendre conseil d'un fou Chapitre XXXVII UnrĂ©sumĂ© des chapitres centraux du Prince de Machiavel. CHAPITRE XV. DES CHOSES PAR LESQUELLES LES HOMMES, PRINCIPALEMENT LES PRINCES, ACQUIÈRENT BLÂME OU LOUANGE. “Il m’a semblĂ© plus profitable de suivre la vĂ©ritĂ© effective de la chose que son imagination.” “Celui qui laissera ce qui se fait pour ce qui se devrait faire, il apprend plutĂŽt SiC Est Un Homme Resume Chapitre Par Chapitre Page 6 sur 50 - Environ 500 essais Statistique ( 2 ) RĂ©sumĂ© du chapitre : C’est Lennie (le grand) et George (le petit), qui ont Ă©tĂ© dans l’obligation de s’enfuir de leur village aprĂšsune malheureuse histoire : Lennie a voulu toucher la robe d’une femme comme si c’était une souris et la femme s’est mise Ă  crier, s’est LekinĂ© de campagne. RESUME: Avril 1545, quinze ans avant les guerres de religion, l'enfer en Luberon. Par un soir de tempĂȘte, un jeune homme Ă©puisĂ© et blessĂ© surgit dans la bastide d'un paysan. C'est Arnaud de Montignac, capitaine aux gardes de Marguerite de Navarre. La sƓur de François I er l'envoie auprĂšs d' RĂ©sumĂ©de Si c'est un homme de Primo Levi un rĂ©sumĂ© chapitre par chapitre.Page wikipĂ©dia du livre raLlg. RĂ©sumĂ© gĂ©nĂ©ral La boite Ă  merveilles est un roman d’Ahmed Sefrioui. PrĂ©sentĂ© sous forme d’une suite de scĂšnes et de tableaux, ce roman raconte la vie quotidienne d’une famille populaire dans la vieille ville de FĂšs. C’est bel et bien un album dont le lecteur tournera les pages, un album qui nous fera parcourir trois saisons, nous mĂšnera d’une dĂ©couverte Ă  une autre et nous permettra d’avoir une idĂ©e claire sur la sociĂ©tĂ© marocaine du dĂ©but du 20 Ăšme siĂšcle mode de vie, traditions, rituel et vision du monde. Dans son roman, Ahmed Sefrioui nous plonge profondĂ©ment dans l’univers d’un petit enfant liĂ© Ă  une boite secrĂšte capable de le transporter au-delĂ  de la rĂ©alitĂ©. Cette boite, contenant de menus objets ordinaires, symbolise tous les rĂȘves d’une enfance que le narrateur s’efforce de reconstituer. Ces objets sont aux yeux de l’enfant le bijou fabuleux » et pour la mĂšre l’adulte un bout de verre qui peux vader du monde d’hostilitĂ©, de contrainte et de malheur ; le mondecauser une blessure ». C’est une boite qui permet Ă  cet enfant de s’é rĂ©el, celui des adultes. L’histoire de la boite Ă  merveilles a pour cadre gĂ©ographique une maison Dar Chouafa » qui se trouve au cƓur de la ville musulmane. Outre le narrateur et ses parents, y habitent plusieurs locataires une voyante Lalla Kenza au rez-de-chaussĂ©e, Driss El-Ouad, sa femme Rahma et leur fille Zineb au premier Ă©tage, Fatma Bziouya et son mari Allal le jardinier au deuxiĂšme Ă©tage. RĂ©sumĂ© facile Chapitre 1 1. Le problĂšme du narrateur- adulte 2. La voyante et ses rites mensuels 3. Les habitants de Dar Chouafa 4. L’univers du narrateur- enfant un univers nourri par les histoires de Abdellah l’épicier et les discours de son pĂšre 5. Le bain maure 6. La boite Ă  merveilles et son rĂŽle dans la vie du narrateur 7. Le lendemain du bain, la mĂšre racontait la sĂ©ance Ă  toutes les voisines 8. La dispute spectaculaire entre Lalla Zoubida et Rahma Chapitre 2 1. Le mardi Ă©tait le jour nĂ©faste pour les Ă©lĂšves du Msid 2. Lalla Aicha a rendu visite Ă  la famille du narrateur et a conseillĂ© Ă  Lalla Zoubida d’aller visiter Sidi Ali Boughaleb 3. La visite de Sidi Ali Boughaleb description dĂ©taillĂ©e Ă  la fin de la visite, Sidi Mohamed est griffĂ© par un chat 4. Deux jours et demi de repos 5. Les salutations matinales et monotones Ă©changĂ©es entre les femmes de Dar Chouafa 6. Les origines des parents du narrateur 7. Le souvenir de Driss le teigneux 8. Le cadeau offert par Rahma Chapitre 3 1. Le vendredi au Msid aprĂšs les deux jours et demi de repos 2. La lampe Ă  pĂ©trole achetĂ©e par Fatma Bziouya 3. Maalem Abdeslam a achetĂ© une lampe identique Ă  celle de Fatma Bziouya 4. Rahma a perdu sa fille Zineb aprĂšs ĂȘtre sorties pour aller assister dans un baptĂȘme 5. Lalla Zoubida a racontĂ© Ă  son mari les malheurs de Rahma et comment elles ont pu trouver Zineb 6. Le repas prĂ©parĂ© pour les mendiants aveugles Chapitre 4 1. La mĂšre et Sidi Mohamed ont rendu visite Ă  Lalla Aicha 2. La mĂ©disance et le bavardage des deux femmes Lalla Zoubida et Lalla Aicha 3. Sidi Mohamed a jouĂ© avec les enfants des voisins ils ont jouĂ© Ă  la mariĂ©e 4. La mĂšre, cette fois-ci, parle de ses voisines avec Ă©loge 5. Moulay Larbi est arrivĂ© inopinĂ©ment 6. Lalla Aicha commence Ă  pleurer aprĂšs avoir parlĂ© avec son mari dans le chuchotement des deux femmes, le narrateur a entendu le mot Pacha » 7. Lalla Zoubida raconte Ă  son mari les malheurs de Moulay Larbi qui est escroquĂ© par son associĂ© Abdelkader 8. Le chat maladif de Zineb, l’univers de Sidi Mohamed et le rĂŽle de la boite Ă  merveilles dans sa vie 9. Le souvenir de Abdellah l’épicier Chapitre 5 1. Le Fquih est trĂšs heureux les Ă©lĂšves du Msid ont 15 jours pour se prĂ©parer Ă  la fĂȘte de Achoura 2. L’absence de la mĂšre qui est sortie avec Lalla Aicha la peur et la solitude du narrateur 3. Lalla Zoubida raconte Ă  ses voisines les soucis de Lalla Aicha qui a tout vendu pour aider son mari 4. La mort de Sidi Mohamed Ben Tahar 5. La tristesse de Sidi Mohamed et le rĂ©cit de son pĂšre 6. La chaĂźnette offerte par la mĂšre 7. Sidi Mohamed s’est disputĂ© avec Zineb car son chat lui a volĂ© sa chaĂźnette Chapitre 6 1. Le premier jour des prĂ©paratifs Ă  Achoura 2. Le lendemain, le narrateur a Ă©tĂ© nommĂ© chef des frotteurs » 3. Le narrateur accompagne sa mĂšre Ă  la Kissaria pour acheter les vĂȘtements de la fĂȘte 4. Sidi Mohamed s’est disputĂ© avec Zineb, car cette derniĂšre lui a fait une grimace 5. L’histoire amusante racontĂ©e par Rahma l’oncle Othman et sa femme Lalla KHadija Chapitre 7 1. Les femmes se sont achetĂ©es des tambourins et Sidi Mohamed a eu une trompette 2. L’un des bambins du Msid, Hammoussa, vient chercher Sidi Mohamed et lui annonce que l’équipement des lustres pour la nuit de Achoura rĂ©clame le concours de toutes les mains description de la tache 3. AprĂšs ĂȘtre revenu Ă  la maison, le narrateur a trouvĂ© sa mĂšre trĂšs ennuyĂ©e car il n’y avait pas de pĂ©trole dans la lampe ; mais Driss El-Ouad a acceptĂ© de faire sa commission 4. Lalla Kenza a offert une poignĂ©e de grain de sĂ©same Ă  Sidi Mohamed 5. Le pĂšre emmĂšne Sidi Mohamed se promener dans les souks pour acheter ses jouets avant de passer chez le coiffeur Si Abderrahman 6. La sĂ©ance du coiffeur la saignĂ©e, l’oncle Hammad, Sidi Ahmed, l’homme aux ventouses, le tour de narrateur 7. Le retour Ă  la maison ; Sidi Mohamed a jouĂ© jusqu’au coucher de soleil 8. Le narrateur s’est rĂ©veillĂ© trĂšs tĂŽt Ă  trois heures du matin pour aller fĂȘter la Achoura au Msid 9. Le retour Ă  la maison, Lalla Aicha vient rendre visite Ă  la famille du narrateur Chapitre 8 1. La chaleur et les mouches qui envahissent la maison 2. La salle du Msid est abandonnĂ©e et l’école est installĂ©e dans un petit sanctuaire 3. La mĂ©moire du narrateur fait des miracles il apprend le coran rapidement et sans difficultĂ© 4. Le pĂšre s’adresse Ă  Lalla Zoubida qu’il a l’intention de les emmener au souk des bijoux – le narrateur rĂ©flĂ©chit Ă  la conversation qui s’est dĂ©roulĂ©e Ă  propos des bijoux 5. Le souk des bijoux et la dispute de Maalem Abdeslam avec un courtier un dellal 6. La mĂšre a refusĂ© les bracelets achetĂ©s par son mari et les a considĂ©rĂ©s comme des porte-malheur 7. Une nuit pleine de cauchemars 8. Les nouveaux malheurs de Lalla Aicha Moulay Larbi l’a abandonnĂ©e et s’est mariĂ© de la fille du coiffeur Si Abderrahman – Sidi Mohamed est tombĂ© gravement malade Chapitre 9 1. La maladie du narrateur 2. L’évĂšnement perturbateur la ruine du pĂšre 3. Le voyage du pĂšre Ă  la compagne et la solitude de la mĂšre et son fils 4. Le potage apportĂ© par Bziouya – le rĂ©tablissement de Sidi Mohamed – l’absence de la mĂšre qui est partie chez Lalla Aicha et la solitude du narrateur 5. Lalla Zoubida a emmenĂ© Sidi Mohamed Ă  Sidi Ahmed Tijani – la mĂšre s’est disputĂ©e avec un marchand de lĂ©gumes – Lalla Zoubida et son fils ont rendu visite chez Lalla Aicha qui leur a proposĂ© d’aller visiter Sidi El-Arrafi Chapitre 10 1. La visite de Sidi El-Arrafi 2. La mĂšre visite, chaque semaine, un sanctuaire 3. Le messager de bon augure 4. Lalla Aicha a rendu visite Ă  la famille du narrateur et demanda Ă  Lalla Zoubida de venir la voir le lendemain ; elle lui rĂ©serve une surprise !!! Chapitre 11 1. La surprise Lalla Salama la marieuse vient demander pardon Ă  Lalla Aicha et raconte tous les soucis de Moulay Larbi avec sa seconde Ă©pouse 2. Zhor, l’une des voisines de Lalla Aicha, vient participer au bavardage Chapitre 12 1. Le retour du pĂšre annoncĂ© par Zineb 2. Les provisions achetĂ©es par le pĂšre 3. Driss El-Ouad annonce Ă  Maalem Abdeslam le divorce entre Moulay Larbi et la fille du coiffeur . keywords resume de la boite a a merveille ,resumĂ© de la boite a merveille chapitre par chapitre ,resumĂ© de la boite a merveille chapitre par chapitre en francais ,resumĂ© de la boite a merveille chapitre par chapitre pdf,rĂ©sumĂ© de la boite a merveille ,rĂ©sumĂ© de la boite a merveille tout les chapitres ,rĂ©sumĂ© de la boite a merveilles chapitre par chapitre en bref ,rĂ©sumĂ© de la boite Ă  merveille chapitre par chapitre,rĂ©sumĂ© la boite a merveille achamel . Fiche de lecture sur Si c'est un homme de Primo Levi. Notre analyse de Si c'est un homme comprend un rĂ©sumĂ©, une analyse des personnages et une analyse... Lire la suite 9,99 € Neuf Ebook TĂ©lĂ©chargement immĂ©diat 3,99 € ExpĂ©diĂ© sous 2 Ă  4 semaines LivrĂ© chez vous entre le 13 septembre et le 27 septembre Fiche de lecture sur Si c'est un homme de Primo Levi. Notre analyse de Si c'est un homme comprend un rĂ©sumĂ©, une analyse des personnages et une analyse des axes de lecture. Cette fiche de lecture sur Si c'est un homme a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e par un professeur de français. A PROPOS DE LA COLLECTION La sĂ©rie offre des contenus Ă©ducatifs aux Ă©tudiants et aux professeurs tels que des rĂ©sumĂ©s, des analyses littĂ©raires, des questionnaires et des commentaires sur la littĂ©rature moderne et classique. Nos documents sont prĂ©vus comme des complĂ©ments Ă  la lecture des oeuvres originales et aide les Ă©tudiants Ă  comprendre la littĂ©rature. FondĂ© en 2001, notre site s'est dĂ©veloppĂ© trĂšs rapidement et propose dĂ©sormais plus de 2500 documents directement tĂ©lĂ©chargeables en ligne, devenant ainsi le premier site d'analyses littĂ©raires en ligne de langue française. FichesdeLecture est partenaire du MinistĂšre de l'Education du Luxembourg depuis 2009. Date de parution 10/12/2014 Editeur ISBN 978-2-511-02779-0 EAN 9782511027790 PrĂ©sentation BrochĂ© Nb. de pages 24 pages Poids Kg Dimensions 12,7 cm × 20,3 cm × 0,1 cm Table des chapitres de Si c’est un homme 1. Le voyage 2. Le fond 3. Initiation 4. 5. Nos nuits 6. Le travail 7. Une bonne journĂ©e 8. En deçà du bien et du mal 9. Les Ă©lus et les damnĂ©s 10. Examen de chimie 11. Le chant d’Ulysse 12. Les Ă©vĂ©nements de l’étĂ© 13. Octobre 1944 14. Kraus 15. Die drei leute vom Labor 16. Le dernier 17. Histoire de dix jours Primo Levi s’est lui-mĂȘme expliquĂ© dans sa PrĂ©face de janvier 1947 quand il Ă©crivait au sujet de la structure de son Ɠuvre Les chapitres en ont Ă©tĂ© rĂ©digĂ©s non pas selon un dĂ©roulement logique, mais par ordre d’urgence ». Ainsi, les dix-sept chapitres tels qu’ils sont prĂ©sentĂ©s, n’ont pas Ă©tĂ© Ă©crits dans cet ordre, et Primo Levi prĂ©cise que le travail de fusion, selon un plan dĂ©terminĂ©, n’est intervenu qu’aprĂšs ». De fait, Si c’est un homme semble construit selon une double structure qui se superpose l’une chronologique, l’autre dramatique. 1. Une organisation chronologique La simple observation fait clairement apparaĂźtre le classement chronologique des dix-sept chapitres de l’Ɠuvre un premier indice, dĂšs la premiĂšre phrase du chapitre 1, prĂ©cise la date du 13 dĂ©cembre 1943. Quelques lignes plus loin nous trouvons celle de fin janvier 1944, qui marque son arrivĂ©e au camp. Dans les chapitres suivants, la prĂ©cision temporelle s’efface pour laisser place au rythme cruellement routinier de la vie au Lager Les jours se ressemblent tous et il n’est pas facile de les compter » raconte Primo Levi. Le rythme chronologique n’est cependant pas perturbĂ© et des prĂ©cisions, telle l’expression aprĂšs quelques jours », ou la succession des saisons, nous le rappelle. Il faut attendre le chapitre 12 pour retrouver une indication prĂ©cise au mois d’aoĂ»t 1944 ». Le chapitre 13 porte lui-mĂȘme un titre significatif, Octobre 1944, il sera consacrĂ© Ă  un seul Ă©vĂ©nement la nouvelle sĂ©lection. On trouve une nouvelle indication au chapitre suivant c’est novembre », puis au chapitre 16 il est question de NoĂ«l, enfin au dernier chapĂźtre se succĂšdent les fameux dix derniers jours hors du monde et hors du temps », ponctuĂ©s des dates jour par jour, jusqu’à la derniĂšre du 27 janvier 1944, jour de la libĂ©ration du camp par l’armĂ©e rouge. Ainsi, on le voit, l’écrivain n’a pas donnĂ© quantitativement la mĂȘme importance Ă  tous les Ă©vĂ©nements. Certains, pourtant relativement courts, sont dĂ©veloppĂ©s sur tout un chapitre c’est le cas de l’installation au Lager ou de la sĂ©lection d’octobre 1944. A l’opposĂ©, des semaines entiĂšres sont parfois rĂ©sumĂ©es en quelques lignes, voire en une seule phrase Nous avons luttĂ© de toutes nos forces pour empĂȘcher l’hiver de venir ». De cette structure, certains faits se dĂ©tachent. Si Primo Levi leur a donnĂ© plus d’importance, c’est qu’ils correspondent Ă  des Ă©pisodes-clĂ©s, marquants profondĂ©ment son Ăąme, ou lourds de consĂ©quences. 2. Une construction dramatique La structure chronologique ponctuĂ©e de moments forts, comme nous l’avons observĂ© prĂ©cĂ©demment, est comparable Ă  celle d’un drame. L’écrivain lui-mĂȘme fait d’ailleurs explicitement rĂ©fĂ©rence au théùtre Ă  diverses reprises. DĂšs le chapitre 2, il Ă©crit Nous voici maintenant au deuxiĂšme acte ». Il se place ainsi dans la position d’un spectateur qui assisterait Ă  une reprĂ©sentation. Il ajoute un peu plus loin il nous semble assister Ă  quelque drame extravagant, un de ces drames oĂč dĂ©filent sur scĂšne les sorciĂšres, le Saint Esprit et le dĂ©mon », faisant ici rĂ©fĂ©rence aux MystĂšres du Moyen-Age. Ainsi, au dĂ©but de l’Ɠuvre, Primo Levi n’a pas conscience du rĂŽle qu’il doit jouer. Cependant, Ă  la fin de son rĂ©cit, il semble l’avoir dĂ©couvert lorsqu’il Ă©crit Mais maintenant c’est bel et bien fini. C’est le dernier acte l’hiver a commencĂ©, et avec lui notre derniĂšre bataille » chapitre 15. Dans l’intervalle de ces deux passages, le rĂ©cit s’apparente en quelque sorte Ă  une sinistre comĂ©die mise en scĂšne par les nazis, et dont les prisonniers sont les pantins, spectateurs abusĂ©s du rĂŽle qu’on leur fait jouer. Toute l’action semble concourir Ă  son terme inĂ©luctable qui devait voir l’anĂ©antissement physique et moral de ces marionnettes humaines. Cependant, comme un coup de théùtre, quoique le processus fĂ»t en rĂ©alitĂ© trĂšs lent, les marionnettes se remettent Ă  penser et Ă  rĂ©agir. Ainsi, si l’armĂ©e soviĂ©tique est de fait libĂ©ratrice, c’est avant tout de l’intĂ©rieur que la libĂ©ration s’est produite, quand les hommes ont retrouvĂ© en eux-mĂȘmes la force de renaĂźtre. La strucure de Si c’est un homme apparaĂźt clairement comme chronologique et positive. Et si l’écrivain n’a pas Ă©crit son Ɠuvre chronologiquement, sa recomposition, sans nuire Ă  la vĂ©ritĂ©, se met au service du sens. En effet, ce processus de destruction / reconstruction Ă©tait nĂ©cessaire pour donner sens Ă  ce qu’il avait vĂ©cu. L’essentiel Si c’est un homme se compose de dix-sept chapitres chronologiques, l’action se dĂ©roulant sur une pĂ©riode de treize mois, du 13 dĂ©cembre 1943 au 27 janvier 1944. Primo Levi a doublĂ© cependant cette structure chronologique d’une structure dramatique qui met en avant les moments forts de l’action et qui se termine par une sorte de coup de théùtre quand, contre toute attente, les prisonniers rĂ©duits Ă  l’état de pantins regagnent leur dignitĂ© dans un sursaut d’humanitĂ© ultime. Vous avez dĂ©jĂ  mis une note Ă  ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! DĂ©couvrez Maxicours Comment as-tu trouvĂ© ce cours ? Évalue ce cours ! Si c’est un homme » est un roman autobiographique de Primo Levi Ă©crit entre 1945 et 1947. Paru en 1947, le livre comporte 186 pages et 17 chapitres dans sa version originale. Dans la prĂ©face, l’auteur explicite son projet raconter son expĂ©rience de prisonnier dans le camp de Monowitz Auschwitz III, Ă  l’ñge de 24 ans, entre dĂ©cembre 1943 et janvier 1945. RĂ©sumĂ© des chapitres 1 Ă  8 de Si c’est un homme Chapitre 1 Jeune juif italien engagĂ© contre le fascisme, Primo Levi est arrĂȘtĂ© avec ses amis par une milice le 13 dĂ©cembre 1943. InternĂ© Ă  Fossoli, il est ensuite dĂ©portĂ© en fĂ©vrier 1944 dans le camp polonais d’Auschwitz. L’auteur dĂ©crit le voyage d’une durĂ©e de quinze jours, dans des conditions Ă©prouvantes. A leur arrivĂ©e, les prisonniers sont triĂ©s ». Les hommes en bonne santĂ©, comme lui, sont envoyĂ©s au camp de travail forcĂ© de Monowitz. Les femmes, les enfants, les malades et les personnes ĂągĂ©es sont exĂ©cutĂ©es dans les chambres Ă  gaz. Chapitre 2 L’auteur fait la description du trajet en camion jusqu’à ce nouveau camp. C’est le temps de la dĂ©shumanisation les prisonniers sont dĂ©shabillĂ©s, tondus, on leur tatoue un numĂ©ro sur le bras. Le camp le Lager » et ses conditions de travail sont dĂ©crites en dĂ©tail. Primo Levi relate ces quinze premiers jours d’emprisonnement, dans des conditions inhumaines dans ce passage du rĂ©sumĂ© de Si c’est un homme. Chapitre 3 AffectĂ© au Block 30, il fait l’expĂ©rience de la promiscuitĂ© et de la faim. Un dĂ©tenu plus ancien, Steinlauf, lui donne des conseils de survie pour continuer Ă  ses respecter en tant qu’homme. Chapitre 4 de Si c’est un homme EpuisĂ© par son travail, le narrateur se blesse au pied et perd la notion du temps. Un infirmier polonais lui prĂ©dit une mort imminente. L’un de ses camarades est emmenĂ© par deux ; il ne le reverra plus. Chapitre 5 AprĂšs vingt jours de repos forcĂ©, Primo Levi est affectĂ© au Block 45. Il y retrouve son ami Alberto, et Ă©voque Ă  la fois ses rĂȘves et ses cauchemars. Chapitre 6 Il a un nouveau compagnon de travail, le Français Resnyk. Une journĂ©e de labeur, passĂ©e Ă  porter de lourdes charges, est dĂ©crite en dĂ©tail dans Si c’est un homme. Chapitre 7 De maniĂšre ironique, Primo Levi dĂ©crit une bonne journĂ©e » dans le camp un jour de dĂ©cembre, avec un peu de soleil, un temps moins froid et un supplĂ©ment de soupe volĂ© par l’un des dĂ©tenus. Chapitre 8 Le narrateur parle ici des astuces et des rapines auxquelles se livrent les prisonniers. Ceux-ci opĂšrent un trafic avec des civils travaillant Ă  la Buna. Chapitres 9 Ă  17 du roman de Primo Levi Chapitre 9 Plus philosophique, ce chapitre de Si c’est un homme aborde la notion de nature humaine Ă  l’intĂ©rieur du camp. Primo Levi distingue les Ă©lus » et les damnĂ©s », ceux qui survivent et ceux qui trĂ©passent. Chapitre 10 Le narrateur est internĂ© depuis trois mois. Son ami Alberto et lui passent un entretien auprĂšs du docteur Pannwitz pour intĂ©grer le laboratoire de chimie. Se remĂ©morant ses connaissances, il retrouve ainsi un peu de son ancienne vie. RĂ©sumĂ© du chapitre 11 Primo Levi rencontre Jean, un juif alsacien qui s’occupe de servir la soupe dans le camp. Jean fait part de sa volontĂ© d’apprendre l’italien. Il lui donne sa premiĂšre leçon en lui rĂ©citant un passage de la Divine ComĂ©die » de Dante. Chapitre 12 Pendant l’étĂ© 1944, les dĂ©tenus entendent parlent du DĂ©barquement en Normandie et des combats en Russie. Des attaques aĂ©riennes touchent le camp. Le narrateur est aidĂ© par un maçon italien, Lorenzo, qui lui donne du pain et de la soupe. Chapitre 13 La peur gagne le narrateur avec l’arrivĂ©e prochaine de l’hiver, les plus faibles pouvant succomber au froid. Les SS font une nouvelle sĂ©lection parmi les dĂ©tenus et envoient les plus chĂ©tifs dans la chambre Ă  gaz de Birkenau. Chapitre 14 de Si c’est un homme En novembre 1944, les prisonniers sont confrontĂ©s Ă  la pluie et Ă  la boue. Primo Levi croise un dĂ©portĂ© hongrois, Kraus, qui travaille plus que les autres et reste isolĂ©. Il s’imagine le revoir aprĂšs la guerre, en Italie, et l’inviter chez lui. Chapitre 15 Avec deux compagnons, Primo Levi travaille dans le laboratoire de chimie pendant l’hiver. Il a quelques privilĂšges des habits neufs, et surtout la chaleur des locaux. Des souvenirs lui reviennent sur la centaine de juifs italiens que comptait son convoi, il estime qu’il ne reste que 21 survivants. Chapitre 16 A l’approche de NoĂ«l, le narrateur et Alberto se considĂšrent comme des privilĂ©giĂ©s dans le camp. Ils assistent passifs Ă  la pendaison d’un prisonnier et la honte les gagne. Chapitre 17 et fin du rĂ©sumĂ© du rĂ©cit de Levi Ce dernier chapitre relate les Ă©vĂšnements survenant Ă  partir du 11 janvier 1945. Primo Levi, touchĂ© par la scarlatine, est Ă  l’infirmerie. Les SS dĂ©crĂštent l’évacuation du camp, face Ă  l’approche des troupes russes. Le 27 janvier 1945, l’armĂ©e rouge libĂšre finalement le camp, mettant fin Ă  la dĂ©tention de Primo Levi. Qu’on imagine maintenant un homme privĂ© non seulement des ĂȘtres qu’il aime, mais de sa maison, de ses habitudes, de ses vĂȘtements, de tout enfin, littĂ©ralement de tout ce qu’il possĂšde ce sera un homme vide, rĂ©duit Ă  la souffrance et au besoin, dĂ©nuĂ© de tout discernement, oublieux de toute dignitĂ© car il n’est pas rare, quand on a tout perdu, de se perdre soi-mĂȘme ; ce sera un homme dont on pourra dĂ©cider de la vie ou de la mort le cƓur lĂ©ger, sans aucune considĂ©ration d’ordre humain, si ce n’est, tout au plus, le critĂšre d’utilitĂ©. On comprendra alors le double sens du terme camp d’extermination » et ce que nous entendons par l’expression toucher le fond ». HĂ€ftling j’ai appris que je suis un HĂ€ftling. Mon nom est 174517 ; nous avons Ă©tĂ© baptisĂ©s et aussi long temps que nous vivrons nous porterons cette marque tatouĂ©e sur le bras gauche. L’opĂ©ration a Ă©tĂ© assez peu douloureuse et extrĂȘmement rapide on nous a fait mettre en rang par ordre alphabĂ©tique, puis on nous a fait dĂ©filer un par un devant un habile fonctionnaire muni d’une sorte de poinçon Ă  aiguille courte. Il semble bien que ce soit lĂ  une vĂ©ritable initiation ce n’est qu’ en montrant le numĂ©ro » qu’on a droit au pain et Ă  la soupe. Il nous a fallu bien des jours et bon nombre de gifles et de coups de poing pour nous habituer Ă  montrer rapidement notre numĂ©ro afin de ne pas ralentir les opĂ©rations de distribution des vivres ; il nous a fallu des semaines et des mois pour en reconnaĂźtre le son en allemand. Et pendant plusieurs jours, lorsqu’un vieux rĂ©flexe me pousse Ă  regarder l’heure Ă  mon poignet, une ironique substitution m’y fait trouver mon nouveau nom, ce numĂ©ro gravĂ© sous la peau en signes bleuĂątre. Si c'est un homme, Primo Levi, 1947, Chapitre 2 Le fond » Les meilleurs professeurs de Français disponibles4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !4,9 70 avis 1er cours offert !5 85 avis 1er cours offert !4,9 117 avis 1er cours offert !5 39 avis 1er cours offert !4,9 56 avis 1er cours offert !5 38 avis 1er cours offert !4,9 17 avis 1er cours offert !5 111 avis 1er cours offert !C'est parti On rappellera ici la mĂ©thode du commentaire composĂ© vu en cours francais Partie du commentaireVisĂ©eInformations indispensablesÉcueils Ă  Ă©viter Introduction- PrĂ©senter et situer le texte dans le roman - PrĂ©senter le projet de lecture = annonce de la problĂ©matique - PrĂ©senter le plan gĂ©nĂ©ralement, deux axes- Renseignements brefs sur l'auteur - Localisation du passage dans l'Ɠuvre dĂ©but ? Milieu ? Fin ? - ProblĂ©matique En quoi
 ? Dans quelle mesure
 ? - Les axes de rĂ©flexions- Ne pas problĂ©matiser - Utiliser des formules trop lourdes pour la prĂ©sentation de l'auteur DĂ©veloppement - Expliquer le texte le plus exhaustivement possible - Argumenter pour justifier ses interprĂ©tations le commentaire composĂ© est un texte argumentatif- Etude de la forme champs lexicaux, figures de styles, etc. - Etude du fond ne jamais perdre de vue le fond - Les transitions entre chaque idĂ©e/partie- Construire le plan sur l'opposition fond/forme chacune des parties doit impĂ©rativement contenir des deux - Suivre le dĂ©roulement du texte, raconter l'histoire, paraphraser - Ne pas commenter les citations utilisĂ©es Conclusion- Dresser le bilan - Exprimer clairement ses conclusions - Elargir ses rĂ©flexions par une ouverture lien avec une autre Ɠuvre ? ÉvĂ©nement historique ? etc.- Les conclusions de l'argumentation- RĂ©pĂ©ter simplement ce qui a prĂ©cĂ©dĂ© Ici, nous dĂ©taillerons par l'italique les diffĂ©rents moments du dĂ©veloppement, mais ils ne sont normalement pas Ă  signaler. De mĂȘme, il ne doit pas figurer de tableaux dans votre commentaire composĂ©. Les listes Ă  puces sont Ă©galement Ă  Ă©viter, tout spĂ©cialement pour l'annonce du plan. En outre, votre commentaire ne doit pas ĂȘtre aussi long que celui ici, qui a pour objectif d'ĂȘtre exhaustif. Vous n'aurez jamais le temps d'Ă©crire autant ! Introduction Primo Levi, auteur de Si c'est un homme, est un chimiste italien et juif qui fut dĂ©portĂ© au camp d'Auschwitz-Birkenau durant la Seconde Guerre mondiale. AprĂšs en avoir rĂ©chappĂ©, il fait publier un rĂ©cit en 1947 dans lequel il relate l'horreur des camps, dont il restera marquĂ© jusqu'Ă  son suicide en 1987. Si c'est un homme est ainsi un rĂ©cit authentique et fort, par lequel le lecteur peut se rendre compte de toute l'atrocitĂ© qui rythmait la vie des dĂ©portĂ©s. Primo Levi ne l'a pas Ă©crit pour autre chose il voulait tĂ©moigner de l'existence de l'impossible, de la violence Ă  l'Ă©tat pur, d'un rapport Ă  l'autre absolument dĂ©shumanisĂ©. C'est plus ou moins l'enjeu de l'extrait Ă©tudiĂ©, issu du chapitre 2 de cette oeuvre. Primo Levi est arrivĂ© la veille dans le camp de concentration, aprĂšs avoir voyagĂ© dans un wagon Ă  bestiaux avec des milliers d'autres dĂ©portĂ©s. On vient de lui tatouer un nombre sur l'avant-bras et on l'a dĂ©possĂ©dĂ© de toutes ses affaires. Ainsi, cet extrait cristallise le moment oĂč il comprend sa nouvelle condition de prisonnier. Annonce de la problĂ©matique En quoi consiste, d'aprĂšs l'expĂ©rience concentrationnaire de Primo Levy, la dĂ©shumanisation d'un homme, dans le but de le destiner Ă  la violence et Ă  la mort ? Annonce du plan Nous verrons dans un premier temps comment l'auteur subit la perte de son identitĂ©. Dans un second temps, il s'agira de montrer de quoi est faite l'existence dans laquelle il s'apprĂȘte Ă  rentrer. Primo Levi, l'auteur de Si c'est un homme DĂ©veloppement Supprimer l'identitĂ©... Pour les geĂŽliers du camp, il s'agit d'abord de supprimer l'identitĂ© civile des prisonniers, ce qui marque la premiĂšre Ă©tape de leur effacement comme personne. D'emblĂ©e, le passage Ă©tudiĂ© est marquĂ© par la privation, avec le terme privĂ© » et la formule doublement restrictive non seulement ... mais ». Cette privation entendue comme suppression » prend trois formes plus de possession, plus d'Ă©tat civil, plus de mĂ©moire. Suppression de la possession Dans un premier temps, Ă©voquons l'interdiction de possĂ©der. DĂšs les premiĂšres lignes, la privation s'inscrit dans ce domaine, et a une dimension totalitaire, comme l'affirme la formule littĂ©ralement de tout ce qu'il possĂšde », laquelle vient clore l'Ă©numĂ©ration des confiscations ĂȘtres qu'il aime », sa maison », ses habitudes », ses vĂȘtements ». Dans cette Ă©numĂ©ration, on remarque l'utilisation des pronoms possessifs sa » et ses », qui n'ont plus lieu d'ĂȘtre, puisque le prisonnier du camp n'a plus le droit Ă  la possession. Celui-ci ne possĂšde plus rien et, en consĂ©quence, est vide ». On souligne la maniĂšre logique qu'a Primo Levi d'exposer ses choses, Ă  la maniĂšre d'un mathĂ©maticien - on rappellera que l'auteur a une formation de chimiste. Mais lĂ  n'est pas la seule chose dont est privĂ© le dĂ©tenu concentrationnaire. Il est des possessions moins concrĂštes qu'on lui interdit. Une photo du camp d'Auschwitz-Birkenau, oĂč Ă©tait enfermĂ© Primo Levi Suppression de la civilitĂ© Car au moment oĂč les Nazis enferment leurs prisonniers dans les camps, ils visent aussi Ă  leur interdire leur statut de citoyen, et, partant, leur droit Ă  la civilitĂ©. En effet, l'appartenance Ă  la sociĂ©tĂ© humaine se fonde d'abord sur une dĂ©nomination. On nous donne un prĂ©nom et un nom pour ĂȘtre reconnu comme existant Ă  l'intĂ©rieur de l'Ă©tat civil. Or, le prisonnier du camp de concentration est renommĂ©, par deux fois c'est un HĂ€ftling », qui signifie dĂ©tenu » en allemand le prisonnier doit apprendre une langue qu'on lui impose. Ce caractĂšre subi est suggĂ©rĂ© par la formulation passive HĂ€ftling j’ai appris que je suis un HĂ€ftling » Primo Levi apprend, passivement, ce qu'il est. On le lui dit ; il doit l'accepter. il est 174517 », c'est-Ă -dire un chiffre. La formule est sĂšche Mon nom est 174517 ». En outre, il utilise le verbe baptiser », qui fait rĂ©fĂ©rence Ă  la sphĂšre religieuse il a Ă©tĂ© renommĂ© aussi bien au niveau laĂŻc que religieux. Il ne lui reste aucun espace de fuite, comme le souligne la proposition d'aprĂšs aussi longtemps que nous vivrons ». Il ne porte » plus un nom, il porte » une marque », inscrite sur sa peau - dans sa peau, peut-ĂȘtre ? Ce nouveau nom - cette perte de l'identitĂ© civile - vise Ă©galement Ă  constituer une nouvelle mĂ©moire pour le prisonnier. Ce procĂ©dĂ© est la base de leur nouvelle existence, qui doit rompre extĂ©rieurement comme intĂ©rieurement avec ce qu'ils ont connu. Suppression des souvenirs Par la rĂ©pĂ©tition du geste, celui de montrer rapidement » le numĂ©ro, les geĂŽliers visent Ă  Ă©craser tout le passĂ© de leurs victimes. Primo Levi suggĂšre Ă  son lecteur la difficultĂ© de l'oubli par la gradation figure de style qui va crescendo ou decrescendo articulĂ©e entre les marqueurs de temps bien des jours » puis des semaines et des mois » et les marqueurs de violence gifles » et coups de poing ». Tout le tragique de la situation se trouve dans le fait que leur numĂ©ro leur apparaĂźt selon deux moments intrinsĂšquement liĂ©s Ă  la vie la distribution des vivres » et, ainsi, chaque fois qu'ils veulent manger - et donc, survivre -, les prisonniers doivent se souvenir qui ils sont maintenant, c'est-Ă -dire un simple numĂ©ro le temps, lorsque, comme le dit Primo Levi, ils ont encore un vieux rĂ©flexe » pour regarder l'heure ; il n'y a plus d'heure, c'est-Ă -dire plus de temps, et donc, non plus de souvenirs ils sont condamnĂ©s, pour l'Ă©ternitĂ©, Ă  n'ĂȘtre qu'un nombre Transition C'est que par cette triple suppression, les tortionnaires imposent une vĂ©ritĂ© de fait Ă  leurs prisonniers dans les camps, rien de ce qui n'a Ă©tĂ© ne sera encore. C'est une existence comme il n'en existe pas qui les attend une existence hors de l'humanitĂ©, oĂč l' extermination » prend tous ses sens. ... Pour Ă©tablir de nouvelles normes d'existence Primo Levi n’utilise pas le terme initiation » de maniĂšre anodine. L’entrĂ©e dans le camp est marquĂ©e par plusieurs rituels, comme ceux qui rythment une sociĂ©tĂ© le mariage en est un par exemple. Par lĂ , il signifie que le camp est un monde clos, Ă  part entiĂšre, rĂ©gi par ses propres lois, faits de ses propres hommes. L'entrĂ©e du camp d'Auschwitz De nouvelles valeurs La violence semble, dans les camps, omniprĂ©sente. Ce fait est retranscrit de maniĂšre lexicale par l'auteur souffrance », besoin », mort », extermination », gifles », coups de poings ». C’est un premier marqueur de ce nouveau monde. Mais il y est aussi rĂ©gi par d’autres valeurs que celles habituellement valorisĂ©es dans le monde extĂ©rieur l’utilitĂ© », comme critĂšre de mesure pour toute chose l’efficacitĂ©, comme le montre la scĂšne de distribution des vivres, oĂč il importe de ne pas ralentir les opĂ©rations ». La dĂ©nomination par un numĂ©ro participe aussi de cette idĂ©e quoi de plus efficace qu’un chiffre ? De fait, cet Ă©tablissement de nouvelles normes violence, utilitĂ©, efficacitĂ© vise Ă  un but bien prĂ©cis l’aboutissement vers la mort. Les camps d’ extermination » sont bien des outils de mort, qui doivent exterminer ». Un nouveau rapport au temps Le rapport au temps du prisonnier est Ă©galement changĂ©, par rapport Ă  celui qu'il avait en Ă©tant un citoyen. Les habitudes » de la premiĂšre phrase suggĂšre cette perturbation ne sont-elles pas celles qui rythment notre temps quotidien ? Il est Ă  noter que Primo Levi parle au prĂ©sent Mon nom est ... », Il semble bien que ... » pour raconter son histoire qui est pourtant plus vieille que l'Ă©criture. Par lĂ , il Ă©tablit une impression d'actualitĂ© pour le prisonnier toujours soumis au risque de la mort, qui se lĂšve sans savoir s'il verra le lendemain, il n'y a plus de temps que le prĂ©sent. Il faut survivre, voilĂ  tout, et peu importe d'avoir un tatouage Ă  la place d'une montre, puisque le temps, dans les camps, ne compte plus. Qui prĂ©parent Ă  la mort DĂšs le dĂ©but du passage, Primo Levi affirme bien le but de l’entreprise de privation se perdre soi-mĂȘme » car, ce faisant, l’Homme a perdu ce qui le fait Homme et, dĂšs lors, sa mort n’a plus la mĂȘme valeur, ni la mĂȘme signification. Une mort est dĂ©rangeante Ă  partir du moment oĂč elle touche un Homme ; si l’on prive l’Homme de son humanitĂ©, alors le faire mourir est facile. Une scĂšne de sĂ©lection Ă  Auschwitz, 1944 Or, dans un camp, l’homme est vide » car oublieux de ses souvenirs rĂ©duit Ă  la souffrance et au besoin », donc rĂ©duit Ă  ses manques, Ă  ce qu’il n’est pas dĂ©nuĂ© de tout discernement », c’est-Ă -dire de capacitĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir ; or, il y a le cogito ergo sum Je pense donc je suis » ; un homme qui ne pense plus n’est plus oublieux de toute dignitĂ© », et la dignitĂ© est ce qui maintient debout en sociĂ©tĂ© Fatalement donc, le prisonnier est facilement exterminable, puisqu’il n’est dĂ©jĂ  plus. Il a perdu tout ce qui le rendait Homme aux yeux de l’autre ; il peut mourir, puisqu’il est dĂ©jĂ  mort. Conclusion Primo Levi raconte son expĂ©rience des camps. Il prĂ©sente la vie concentrationnaire comme l'entreprise d'extermination de l'identitĂ©. LĂ -bas, l'enjeu est de faire perdre Ă  l'Homme son statut d'Homme. Cela s'entend Ă  tous les niveaux civil, mental, physique. Ouverture On pourrait comparer cette ambiance de mort Ă  celle manifestĂ©e par Victor Hugo dans Le dernier jour d'un condamnĂ©.

si c est un homme résumé par chapitre