10 Louison. Dans les années 1950, Louison était un prénom rare et exclusivement masculin, et puis au fil du temps, de plus en plus de petites
MacaulayCulkin et Brenda Song viennent d'annoncer qu'ils ont donnĂ© naissance Ă leur premier enfant et honnĂȘtement, je ne me suis jamais sentie aussi vieux. J'ai l'impression que c'Ă©tait hier que Maman J'ai RatĂ© l'Avion est sorti et a conquis le monde. Je me souviens avoir vu Macaulay Culkin partout avant qu'il ne se concentre sur ses
Pourun chanteur, c'Ă©tait dur. " Les ennuis mĂ©dicaux ne se sont pas arrĂȘtĂ©s lĂ , puisque Sacha Distel a ensuite souffert dâun cancer de la
CĂ©tait le dĂ©but dâune recherche, dâun voyage, dâun questionnement autour de mon rĂŽle comme occupant, comme un juif israĂ©lien conscient de sa responsabilitĂ©. Je ne suis pas lĂ -bas. Mais lâespace est toujours vivant dans mon corps. Jâhabite en France depuis presque 9 ans quand je commence Ă Ă©crire Ahouvi au dĂ©but de l
LĂ©tĂ© suivant, le 29 juin 1951 sort Ă Paris le film que Sacha Guitry a tirĂ© de sa piĂšce. Ă la rĂ©alisation, Sacha Guitry sâentoure de deux assistants. Le premier est François Gir, que lâon a lâhabitude de voir sur de trĂšs nombreux films de Sacha Guitry. Il est le fils de la comĂ©dienne Jeanne-Fugier-Gyr, que lâon voit aussi souvent dans les mĂȘmes films. Le second assistant
NĂ©de pĂšre inconnu, Marcel Lucien Edouard Ducros est nĂ© le 21 septembre 1888 Ă Toulouse en France il porte le nom de sa mĂšre Camille Julie Ducros. Sa mĂšre une parisienne se marie le 23 mai 1891 avec Jules Ătienne Barou et lĂ©gitime le petit Marcel Lucien qui s'appelle dorĂ©navant Barou. Ses parents sont commerçants, une voie toute tracĂ©e pour le gamin de reprendre le
H5GYa. PubliĂ© le 04/03/2014 Ă 0850 Vladimir Perrin est le fils de MichĂšle Laroque dans La mĂ©thode Claire», dont le deuxiĂšme Ă©pisode sera diffusĂ© mercredi 5 mars sur M6. Il garde un excellent souvenir du tournage Ă Toulouse Dans La mĂ©thode Claire», il est une sorte de Tanguy, en plus responsable quand mĂȘme», qui a enfin trouvĂ© un boulot mais continue de vivre par intermittence chez sa maman avocate. Le personnage de Florian, Vladimir Perrin lâaime beaucoup. Il est prĂȘt Ă reprendre le rĂŽle pour un troisiĂšme Ă©pisode, parmi beaucoup dâautres projets. En quoi ressemblez-vous Ă MichĂšle Laroque ? Nous sommes de Nice tous les deux ! Et on a le mĂȘme sens du savoir vivre, un goĂ»t prononcĂ© pour la frĂ©quentation des terrasses jusquâĂ point dâheure, notamment Ă Toulouse. Le lien avec votre mĂšre de tĂ©lĂ©vision sâest-il fait tout de suite ? Elle sâest montrĂ©e bienveillante. Moi, jâĂ©tais impressionnĂ©. MichĂšle, je la voyais Ă la tĂ©lĂ© quand jâĂ©tais petit. Au dĂ©but, jâĂ©tais stressĂ© alors que je voulais prendre du plaisir avec ce rĂŽle, rĂ©pondre au sens du rythme incroyable de ma partenaire. Notre entente sâest faite rapidement. On sâest renvoyĂ© la balle, avec ce cĂŽtĂ© animal dans le jeu que jâaime autant quâelle. On apprend beaucoup en jouant avec MichĂšle Laroque. Avant la tĂ©lĂ©vision populaire, vous avez pratiquĂ© le théùtre classique⊠Ma premiĂšre expĂ©rience, câĂ©tait lors dâune kermesse Ă lâĂ©cole. Jâavais 5 ans et lâacteur» principal avait fait faux bond au moment de la reprĂ©sentation. Je connaissais son texte, jâai pris sa place et cela a Ă©tĂ© un moment de jouissance intense. Ensuite, jusquâĂ 14 ans, jâai pratiquĂ© la danse. Et je suis revenu sur les planches en crĂ©ant ma compagnie, qui jouait Brecht, Shakespeare ou Koltes dans les villages. Enfin, jâai suivi le Conservatoire Ă Nice et une Ă©cole de théùtre Ă Paris. Mon premier rĂŽle important, je le dois Ă Jean-BenoĂźt Gillig, le producteur de La mĂ©thode Claire» et au rĂ©alisateur Vincent Monnet. Comment dĂ©finiriez-vous Florian ? Le personnage a Ă©tĂ© Ă©toffĂ© pour le deuxiĂšme Ă©pisode. Il est reprĂ©sentatif de beaucoup de jeunes de ma gĂ©nĂ©ration qui ont grandi dans une famille monoparentale. Cela cause un trouble affectif Ă©norme. Ce gamin a tout donnĂ© pour que sa mĂšre se sente bien en laissant ses aspirations de cĂŽtĂ©. Il essaye maintenant de faire la paix avec son pĂšre, toujours prĂ©sentĂ© comme un salaud par sa mĂšre. Y aura-t-il un troisiĂšme Ă©pisode ? Cela dĂ©pendra du succĂšs du deuxiĂšme. Si cela se passe bien, on pourrait tourner Ă la rentrĂ©e 2014. Je nâai pas encore lu le scĂ©nario mais on nous a promis beaucoup de surprises, un ton diffĂ©rent. Et mon personnage pourrait prendre encore plus de consistance⊠ce qui me ravit ! Quels sont vos autres projets ? Au cinĂ©ma, je me prĂ©pare Ă tourner dans Rien ne sert de courir», le prochain film de MaĂŻwenn. A la tĂ©lĂ©, jâai jouĂ© le rĂŽle du colonel Fabien dans un unitaire de 52 mn, RĂ©sistance», Ă©crit par Dan Franck, rĂ©alisĂ© Miguel Courtois et David Delrieux, avec Fanny Ardant il imite sa voix troublante Ă merveille, Richard Berry et Isabelle Nanty. Diffusion sur TF1 en principe en avril. Et je vais partir Ă Gand, en Belgique, pour monter un spectacle solo sur mon histoire, avec du chant, de la danse et peut-ĂȘtre de la peinture. En pĂšres et contre tout», lâĂ©pisode 2 de La mĂ©thode Claire», sera diffusĂ© mercredi 5 mars Ă 20h50 sur M6. Claire Robin MichĂšle Laroque galĂšre toujours pour faire tourner son cabinet dâavocate. Partie prenante du divorce de Jeannot et Marion ses amis poissonniers au marchĂ©, elle va rĂ©flĂ©chir Ă sa propre sĂ©paration et Ă son lien avec son fils. Dix jours aux Carmes Jâai passĂ© dix jours Ă Toulouse pour le deuxiĂšme Ă©pisode, en juillet 2013. Au marchĂ© des Carmes, les commerçants ont Ă©tĂ© trĂšs sympas. Ils nous ont accueillis avec des corbeilles de fruits. Quand je ne tournais pas, jâai pu visiter la ville et notamment ses musĂ©es. Je suis allĂ© plusieurs fois Ă la Fondation Bemberg. Seul ou avec mes copains acteurs Christelle Chollet, Jean-NoĂ«l BroutĂ© et Jean-Luc Borras, jâai aussi dĂ©couvert pas mal de restaurants. Mon prĂ©fĂ©rĂ© ? African Queen, rue des Paradoux. Jâadore Fanta, la patronne câest une nana gĂ©niale. Et son rhum arrangĂ© est Ă tomber !»
Fleuve noir SpĂ©cial Police n°358 Prix FRS 2,40 + TL Dessinateur 1er plat Michel Gourdon DĂ©dicace A Luce Feyrer et Ă Jacques Chabannes. Avec toute mon affection. Connaissez vous lâAlabanie ? Câest un coquet pays dâEurope du Sud qui a pour principales ressources lâexploitation des cactus et lâaide de la Chine populaire. Figurez vous quâil se passe des choses bizarroĂŻdes Ă lâambassade alabanienne de ParisâŠMais le Gros BĂ©rurier et votre San-Antonio prĂ©fĂ©rĂ© vont sĂ©rieusement sâoccuper du problĂšme, croyez-moi ! Malheureusement, le rĂ©vĂ©rend Pinaud manque Ă lâappel et savez-vous pourquoi ? Parce que les Alabaniens lui ont fait la plus terrible, la plus perverse, la plus française des farces⊠LE COUP DU PERE FRANCOIS ! CuriositĂ© Au dernier plat, est indiquĂ© Imp. Artistique de Monaco alors quâen avant derniĂšre page est bien prĂ©cisĂ© que lâimpression a Ă©tĂ© faite en France. âLe coup du pĂšre Françoisâ figure parmi les plus sympathiques enquĂȘtes de San-Antonio⊠AprĂšs avoir Ă©tĂ© hospitalisĂ©, un ancien prof que ses Ă©lĂšves surnommaient naguĂšre âMorpionâ fait appel Ă lâun dâeux, le cĂ©lĂšbre commissaire San-Antonio. Il pense que son appartement a Ă©tĂ© occupĂ© durant son absence. Pourquoi se serait-on introduit dans ce logement plutĂŽt bordĂ©lique ? Distrait de nature, Morpion a dĂ» imaginer tout ça. Sauf quâun petit ruban disposĂ© Ă la fenĂȘtre donne Ă rĂ©flĂ©chir au commissaire. Juste en face, se trouve le Consulat gĂ©nĂ©ral dâAlabanie pays dont la capitale est Strukla, comme chacun sait. Il semble bien que des tirs aient visĂ© les locaux diplomatiques rĂ©cemment, depuis lâappartement de Morpion. San-Antonio en avise son supĂ©rieur, Le Vieux, qui lui accorde une enquĂȘte officieuse. DĂ©guisĂ© en vitrier, lâinspecteur Pinaud est envoyĂ© au consulat dâAlabanie. En changeant un carreau, il est victime dâun accident suspect qui lâenvoie Ă lâhosto. Câest au tour de lâinspecteur BĂ©rurier dâinvestiguer au consulat. La version de lâaccident quâon lui donne est Ă peine plus crĂ©dible que la prĂ©cĂ©dente. Sâil sâest produit une tentative dâattentat, le consulat dâAlabanie tient visiblement Ă garder le secret. Dâailleurs, un voisin de lit de Pinaud Ă lâhosto est abattu Ă sa place. Heureusement que lâinfirmiĂšre nâavait pas indiquĂ© le bon numĂ©ro de lit au faux infirmier. MalgrĂ© lâopinion de BĂ©rurier, San-Antonio dĂ©cide dâune visite clandestine nocturne dans les locaux du consulat dâAlabanie. Parmi les visas refusĂ©s, il y trouve une photo de Pinaud au cĂŽtĂ© dâune ravissante jeune fille. Le consulat nâĂ©tant pas si vide quâil le croyait, San-Antonio est bientĂŽt cernĂ© et frĂŽle la piquouze fatale. Lâintervention du vaillant BĂ©ru lui permet de dĂ©guerpir. AprĂšs ces mĂ©saventures, San-Antonio voudrait bien passer une journĂ©e de repos auprĂšs de sa brave maman FĂ©licie. Mais le prof Morpion semble avoir de sĂ©rieux ennuis, comme lâindique une visite dans son appartement vide. GrĂące aux indications de lâinspecteur Pinaud, San-Antonio retrouve la jeune fille de la photo, Yapaksa Danlhavvi. Câest bien une Alabanienne, nĂ©e en France. Elle est bientĂŽt la cible dâun tireur, qui la rate. Bien que quasiment nu, San-Antonio pourchasse le tueur. GuĂšre de renseignements Ă glaner sur le cadavre de celui-ci. Sous prĂ©texte dâun emploi de chauffeur, San-Antonio sâinfiltre chez le consul. Sinistre maison, oĂč lâon a aussi engagĂ© une nouvelle nurse, Claire, pour sâoccuper dâun bĂ©bĂ©. Le commissaire finira-t-il par Ă©claircir cet imbroglio ?⊠Cette enquĂȘte de San-Antonio fut initialement publiĂ©e en 1963. Elle est assez typique des histoires racontĂ©es par lâauteur Ă cette Ă©poque-lĂ . Notre fringant hĂ©ros conduit une Jaguar, et sĂ©duit quasiment toutes les jolies femmes quâil croise. Il est entraĂźnĂ© dans de tumultueuses pĂ©ripĂ©ties, avec ses acolytes. LâĂ©lĂ©phantesque BĂ©rurier est ici cet ogre perpĂ©tuellement affamĂ© qui, sâil multiplie les scĂšnes de mĂ©nage avec son Ă©pouse Berthe, ne supporte pas quâon mĂ©dise de sa femme. Quant Ă lâinspecteur Pinaud, câest toujours la victime dĂ©signĂ©e de cette Ă©quipe. On nous rappelle quâil dirigea une officine de dĂ©tective privĂ©, avant dâintĂ©grer la police. MystĂšres et rebondissements, bien sĂ»r, mais câest aussi un festival de jeux de mots. De ces plaisanteries que nâaimaient guĂšre le patron des Ăditions Fleuve Noir, Armand de Caro, beau-pĂšre de lâauteur, symbolisĂ© dans le rĂŽle du Vieux. âIl a toujours eu en horreur les Ă -peu-prĂšs, le Vioque, surtout dans les pĂ©riodes graves. Ma boutade doit ĂȘtre de Dijon, car elle lui monte au naze. âOh, je vous en prie mon cher, les calembours⊠Je mobstine Ă sourire, ça mâĂ©vite de lui faire un shampoing avec le contenu de son encrier.â Une des trĂšs bonnes aventures mouvementĂ©es de San-Antonio, quâon a plaisir Ă lire ou relire. Le Blog de Claude LE NOCHER Pinaud simple flic. LâAlabanie vous connaissez, vous ? Quand un ancien prof de Sana, le Professeur Morpion le contacte par tĂ©lĂ©phone pour lui faire part dâune singuliĂšre remarque, notre commissaire adorĂ© ne peut que se dĂ©pĂȘcher sur place. Cette singuliĂšre remarque, câest que pendant lâabsence du Professeur Morpion de son domicile pendant deux mois, son horloge Ă balancier ne sâest pas arrĂȘtĂ©e. Louche nâest-ce pas, et de quoi diligenter une enquĂȘte. Il se trouve quâen face de lâimmeuble de Morpion se trouve le consulat dâAlabanie et quâune vitre est brisĂ©e. Une raison de plus pour enquĂȘter, vous ne trouvez pas ? Sana envoie son cher Pinaud, avec son air de constipĂ© rĂ©signĂ©, aux devants dâune enquĂȘte pleine de rebondissements, surtout pour Pinaud. Et dire que les Alabanais voulaient attenter Ă la vie de notre prĂ©sident, câĂ©tait sans compter sur le fabuleux commissaire San-Antonio. Critique par Hexagone, le 29 mars 2011 Une critique positive de ce roman est parue sous la plume dâIgor B. Maslowski, dans MystĂšre Magazine n°188.
Album créé dans la bedetheque le 03/08/2017 DerniĂšre modification le 17/12/2020 Ă 0619 par choregraphe 1. Le Bien-aimĂ© Une BD de et Paolo Martinello chez GlĂ©nat - 2017 08/2017 23 aout 2017 64 pages 978-2-344-01613-8 Format normal 308435 Un monstre sacrĂ© du cinĂ©ma et du théùtre du XXe siĂšcle AprĂšs son divorce, le comĂ©dien Lucien Guitry enlĂšve Sacha, son fils de cinq ans et lâemmĂšne plusieurs mois Ă Saint-PĂ©tersbourg oĂč il se produit devant la cour impĂ©riale. Câest ainsi que lâenfant Sacha Guitry dĂ©bute sur scĂšne devant le Tsar Nicolas. Ces premiers pas sur les planches lui donnent le goĂ»t du théùtre. TrĂšs jeune, et malgrĂ© une scolaritĂ© dĂ©sastreuse, il Ă©crit et interprĂšte ses propres piĂšces Ă Paris et connait ainsi la gloire. Ami de Sarah Bernhard, Colette, Alphonse Allais, Jean... Lire la suite Note des lecteurs Currently 1 2 3 4 5 6 Note 3 votes
blanche. 1 L'enfant du Merlerault Mon pĂšre naquit Ă Paris Mais c'Ă©tait un Normand ! Sacha Guitry. Je suis nĂ© le 22 avril 1882 Ă Tortisambert, petit village bien joli du Calvados dont on aperçoit le clocher Ă main gauche quand on va vers Troarn en quittant Livarot... » Ainsi dĂ©butent les MĂ©moires d'un tricheur. Mais d'oĂč nous vient le vrai Sacha Guitry, l'homme aux 130 piĂšces, aux 36 films, aux cinq Ă©pouses. Ăvoquer sa gĂ©nĂ©alogie, c'est dĂ©jĂ voir la Normandie... Le quartier de l'Ă©glise, au Merlerault, oĂč vĂ©curent les ancĂȘtres de Guitry. Les racines normandes de Guitry sont profondes et datent de l'Ancien rĂ©gime. Au Merlerault, petit bourg de l'Orne, paradis du cheval normand, les Guitry vivaient lĂ depuis trois gĂ©nĂ©rations. Ă force de retourner une terre molle sous la pluie et dure comme pierre au soleil, l'aĂŻeul de cette famille avait fini par acquĂ©rir la Cour-Thoriel, un joli corps de ferme adossĂ© au presbytĂšre. LĂ , son fils se fit tailleur d'habits. Puis son petit-fils marchand. La RĂ©volution Ă©clate. Fervents catholiques, les Guitry boudent les messes des prĂȘtres assermentĂ©s que sont le curĂ© Rombault-Lanos et François PouquevilleÂč, vicaire promis au plus bel avenir. VoilĂ qui vaut Ă la doyenne du clan, Jeanne Beaumont, veuve Guitry, quelques jours de cachot au chĂąteau de GacĂ©. En revanche, le benjamin de la maison, Robert Guitry, prend le parti des Bleus et croque du ChouanÂČ. Ambiance dans la famille... Et puis le temps apaisa les discussions Ă table. NapolĂ©on Ă©tait dĂ©jĂ oubliĂ©, la monarchie avait repris ses droits. Quand soudain on vit arriver au Merlerault Charles X en personne. ChassĂ© par une nouvelle rĂ©volution, celle de 1830, son carrosse fuyait vers Cherbourg oĂč l'attendait un paquebot. Il entraĂźnait dans ses roues ses derniers fidĂšles et une troupe de soudards aux aguets. Ă l'arrivĂ©e bruyante du convoi, un bambin sort prĂ©cipitamment de la Cour-Thoriel. Il s'appelle Louis-Edmond Guitry. Et c'est le grand-pĂšre de Sacha. Des dizaines voitures brinquebalant des tĂȘtes altiĂšres, et des malles armoriĂ©es s'arrĂȘtĂšrent dans la Grand-Rue, devant le Logis des Tourelles. C'Ă©tait le domaine du chevalier de la Roque, l'ancien garde du corps du Roi retirĂ© lĂ pour Ă©lever des chevaux de course. Louis-Edmond Guitry se posta aux premiĂšres loges. Et pour les yeux de cet adolescent de 15 ans, ce fut un spectacle inoubliable que d'Ă©pier ces grands du royaume. Au milieu d'eux rayonnait Madame Royale, la fille de Marie-Antoinette. Tout ce beau linge dormit aux Tourelles tandis qu'un huissier en costume d'apparat gardait l'entrĂ©e. Quant aux soldats de l'escorte, ils bivouaquĂšrent au clair de lune dans l'herbage voisin. Au petit matin, de nouveaux attelages apportĂšrent des vĂȘtements de rechange aux fugitifs. Et la duchesse de Berry put enfin abandonner son habit d'homme pour apparaĂźtre dans toute sa fĂ©minitĂ© aux villageois. Avant de reprendre la route, le monarque dĂ©chu et sa suite fendirent la foule pour assister Ă la premiĂšre messe en l'Ă©glise Saint-Martin. Puis ils disparurent, empanachĂ©s par la poussiĂšre du grand chemin. Quelques annĂ©es plus tard, ces images encore en tĂȘte, Louis-Edmond Guitry embrasse longuement ses parents au relais de poste du Merlerault. Avec l'esprit de conquĂȘte de ses vingt ans, ce sujet de Louis-Philippe monte Ă Paris pour s'y faire employĂ© de commerce. AprĂšs des dĂ©buts au Louvre puis au Bon MarchĂ©, on le retrouve garçon coiffeur dans les galeries du Palais-RoyalÂł. AprĂšs tout, le mĂ©tier lui est dĂ©jĂ familier. Son oncle Richard est le perruquier du Merlerault. Coupe-chou et jeton gravĂ© au nom d'Aubril. Au Palais-Royal s'alignent quelque quatre-vingt-huit boutiques. Marchands d'estampes et de nouveautĂ©s, librairies et cabinets de lecture, limonadiers et perruquiers. Une foule de chalands s'y presse, quadrillĂ©e par pickpockets et gourgandines. En maniant les ciseaux au cĆur commercial de la capitale, Louis-Edmond Guitry ne remerciera jamais assez son employeur. Normand comme lui, Joseph Aubril⎠a fondĂ© son salon de coiffure en 1812. Coutelier attitrĂ© de Madame la Dauphine sous la Restauration, il s'est d'abord fait remarquer en faisant frapper des mĂ©dailles Ă son nom. Vendus Ă une clientĂšle huppĂ©e, ces jetons de cuivre constituaient une monnaie d'Ă©change pour vos prochaines coupes de cheveux. Mais M. Aubril s'est aussi taillĂ© une solide rĂ©putation en inventant toutes sortes de choses une eau balsamique stomophĂ©line pour vous fortifier les gencives, une lotion capillaire appelĂ©e PhilocĂŽme, un cuir Ă affĂ»ter baptisĂ© Corioptime et surtout une pĂąte Ă faire couper les rasoirs. DerriĂšre le comptoir, pour des messieurs Ă rouflaquettes, Louis-Edmond Guitry procĂšde avec emphase aux dĂ©monstrations Vous enduisez le cuir de l'affiloir Ă l'aide de ce bĂątonnet. La couche que vous voyez lĂ sera amplement suffisante pour tous vos rasages de la semaine. Puis on aiguise la lame en rĂ©pĂ©tant comme ceci un mouvement de va-et-vient. Et vous verrez que le plus mauvais des rasoirs retrouvera le tranchant d'une lame de Damas. » Louis-Edmond Guitry est l'archĂ©type du personnage balzacien. Ăconomisant sou aprĂšs sou, se façonnant le physique d'un bon bourgeois besogneux cultivant les lettres, il finit par racheter le fonds de commerce de son patron. Sans les murs. Pour exercer ses activitĂ©s de perruquier, il dispose, en 1844, d'un brevet non garanti par le gouvernement. Un mĂ©tier qu'il dĂ©laisse bientĂŽt pour se consacrer exclusivement Ă la vente de nouveautĂ©s et la coutellerie au dĂ©tail. On trouve ainsi chez lui des eustaches . Car c'est dĂ©sormais le surnom de tout objet tranchant. On le doit Ă une chanson, Mon coutiau, composĂ©e par un Rouennais, Eustache BĂ©rat. Au Palais-Royal, le chanteur Ancel a popularisĂ© aussi les premiers succĂšs du jeune frĂšre d'Eustache EugĂšne BĂ©rat. Depuis, il n'est pas un jour sans que Louis-Edmond Guitry n'entende de son Ă©choppe mille orgues de barbarie dĂ©biter J'irai revoir ma Normandie. Il la reverra souvent. Pour asseoir sa rĂ©ussite, Guitry inonde la presse de rĂ©clames pour la fameuse pĂąte Aubril vendue 1 F le bĂąton. Ă Paris, l'enfant du Merlerault se fit ainsi une situation, Ă dĂ©faut de se faire un nom. Car tout le reste de son Ăąge, ses habituĂ©s s'obstineront Ă lui donner du M. Aubril ». C'est que l'enseigne, sise au 139, galerie de Valois, gardait toujours le nom du fondateur de la maison. On avait simplement ajoutĂ© en lettres discrĂštes Guitry successeur ». Et Louis-Edmond entretenait habilement la confusion entre l'inventeur et sa propre personne. Qui aurait achetĂ© une pĂąte Guitry ! Justement, que devient le vrai Monsieur Aubril ? Ă 63 ans, dotĂ© de la rente viagĂšre versĂ©e par son ancien employĂ©, il s'est retirĂ© dans sa propriĂ©tĂ© de Seine-et-Oise d'oĂč il dirige un obscure Mouvent des travailleurs dĂ©mocrates de la vallĂ©e d'Yerres. En 1849, alors que Louis-NapolĂ©on Bonaparte prĂ©side aux destinĂ©es de la IIe RĂ©publique, Joseph Aubril se prĂ©sente aux Ă©lections. Son programme ? l'anoblissement gĂ©nĂ©ral de la France et le droit, pour tout citoyen, de faire prĂ©cĂ©der son nom d'une particule. VoilĂ qui, assure-t-il, provoquera une certaine fiertĂ© dans les rangs de la classe ouvriĂšre ». Ce qui fut couronnĂ© par une pitoyable dĂ©bĂącle Ă©lectorale. Voici venir les annĂ©es 1850. Ă la tĂȘte de son affaire prospĂšre, Louis-Edmond Guitry, restĂ© jusque-lĂ cĂ©libataire, se met en mĂ©nage avec son employĂ©e, AdĂšle Nourry. Du jour au lendemain, Ă 35 ans, il se retrouve ainsi avec deux enfants tout faits sur les bras Aristide-Paul et AdĂšle Philippe, nĂ©s d'un premier lit de sa compagne. Ils ont alors une douzaine d'annĂ©es. Avant de trĂŽner, imposante, derriĂšre la caisse du magasin Aubril, AdĂšle Nourry aura eu le parcours d'une provinciale ballottĂ©e par des problĂšmes sentimentaux. Elle est nĂ©e Ă Nevers, au Bout du Pont de Loire, d'un couple de cabaretiers Claude Nourry, serrurier Ă ses heures et Scholastique de Dion d'Aumont, descendante d'une vieille lignĂ©e aristocratique. Bref, l'union de la carpe et du lapin. Et comme de fait, les parents d'AdĂšle avaient finis par se sĂ©parer. Elle suivit alors sa mĂšre Ă Paris. LĂ , Ă 18 ans, AdĂšle Nourry se maria avec un certain Augustin-Louis Philippe et mit donc au monde ses deux enfants. Mais qui donc est son mari ! Ă cette Ă©poque gravite autour du Palais-Royal un Augustin-Louis Philippe. Originaire de Sebourg, dans le Nord, ce fils dâinstituteur est venu, Ă l'instar de Guitry, tenter sa chance Ă Paris. D'abord comme commis de marchand. Puis tailleur au 167, galerie de Valois. En 1843, il fonde sa sociĂ©tĂ©, Philippe & Cie, rue de Castiglioneâ”. TrĂšs vite, l'entreprise fait faillite. En 1845, voilĂ Philippe devant la cour d'Assises, flanquĂ© de plusieurs complices, pour banqueroute frauduleuse et dĂ©tournement de biensâ¶. Son Ă©pouse eut Ă subir chez elle des perquisitions et vit partir Philippe pour trois annĂ©es de prison... Entre temps, la mĂšre d'AdĂšle, Scholastique de Dion, inventait un enduit hydrofuge pour toits et terrasses qu'elle mit au point avec son amant, Charles Antoine ChrĂ©tien. Il ne lui restait plus qu'Ă fonder une sociĂ©tĂ© d'exploitationâ·. Divorcer enfin d'avec son serrurier de Nevers. Et se remarier avec ChrĂ©tien. Telle Ă©tait donc la belle-famille dans laquelle entrait Louis-Edmond Guitry, mĂȘme s'il n'Ă©pousera jamais sa compagne. Et quelle famille ! Rue de Grenelle, AdĂšle Nourry rendait visite Ă un vieil oncle en fin de vie, Michel-François de Dion, ancien grognard de NapolĂ©on. Six blessures, sept chevaux tuĂ©s sous lui, il avait Ă©tĂ© promu officier sur le champ de bataille par l'Empereur en personne qui lui prodigua les plus belles paroles. AprĂšs quoi, NapolĂ©on l'avait fait chevalier de la LĂ©gion d'Honneurâž. AdĂšle frĂ©quentait aussi ses deux sĆurs, nĂ©es comme elle Ă Nevers. Surtout Louise Gabrielle. Fort jolie, celle-ci venait de faire un mariage inespĂ©rĂ© avec Raoul de La ChĂątre. VoilĂ qui lui confĂ©rait le titre de comtesse et lui permettait de tenir salon, d'abord rue Tatbout puis avenue des Champs-ĂlysĂ©es. On entendait chez elle de fins esprits, tous du Parti conservateur, comme Arthur de La GuĂ©ronniĂšre dont la comtesse Ă©tait l'Ă©gĂ©rie. De sa voix douce elle appelait dans son nid tous les oiseaux chanteurs de Paris et son salon est bien le dernier oĂč rĂ©sonnait encore la harpeâč. Son Ă©poux, le comte de La ChĂątre, sĂ©journait souvent Outre-Manche oĂč il avait dĂ©posĂ© le brevet d'invention de sa belle-mĂšre. Mais lĂ -bas, il avait aussi trouvĂ© un mari Ă la troisiĂšme des sĆurs Nourry, Marie Scholastique, qui fut ainsi unie Ă un pair d'Angleterre. Belle destinĂ©e pour ces filles de cabaretiers nivernais. Dans une telle harmonie, Louis-Edmond Guitry et AdĂšle Nourry songĂšrent Ă fonder leur propre famille. La chose sera trĂšs compliquĂ©e... 1 Natif du Merlerault, François Pouqueville 1770-1838 fut mĂ©decin, diplomate, explorateur et accompagna Bonaparte en Ăgypte. 2 Ouest-France, 24 juillet 2007. 3 Annuaire de Messieurs les perruquiers et coiffeurs de la ville de Paris, 1845. 4 Il est nĂ© Ă Saint-LĂŽ en 1787 et mort Ă Yerres en 1876 Arch. de lâEssonne. 5 Gazette des tribunaux, 29 novembre 1843, P. 96. 6 Les DĂ©bats politiques et littĂ©raires, 29 octobre 1845. 7 Gazette des tribunaux, 16 dĂ©cembre 1843, p. 158. 8 Archives nationales, Paris, dossier L0686004. 9 ArsĂšne Houssaye, Les douze nouvelles nouvelles, 1889. 2 Secret de famille C'est une erreur de croire que les femmes ne peuvent garder un secret. Seulement elles s'y mettent Ă plusieurs ! Sacha Guitry Il y eut d'abord Valentine en 1852, puis Edmond l'annĂ©e suivante. Au magasin Aubril, Louis-Edmond Guitry et sa caissiĂšre Ă©largissaient leur cercle familial. Ces enfants s'ajoutaient aux deux qu'AdĂšle avait eus de son premier lit, les petits Philippe. Mais voilĂ qu'un jour de janvier 1858, un attroupement se forme devant la boutique. Louis-Edmond vient d'essayer sur son ongle le tranchant d'un rasoir. Imitant aussitĂŽt son maĂźtre, le ouistiti du magasin en fait de mĂȘme. Et se mutile la main. Des nez se collent sur la vitrine et un journaliste du Figaro qui passait par lĂ rapportera le cocasse de la scĂšne. Le mĂȘme journal ne se lasse pas du reste de vanter les mĂ©rites de la pĂąte Ă©coulĂ©e par Guitry Le Squatter qu'ont scalpĂ© les Indiens, le juge Ă©corchĂ© vif par Cambyse n'ont pas souffert supplice pareil Ă celui du malheureux qui promĂšne sur son Ă©piderme une lame Ă tranchant incertain. Eh bien il est un moyen d'Ă©chapper Ă ces tortures, c'est de recourir Ă la pĂąte Aubril... » Devant tant de publicitĂ©, un enfant de 7 ans se sert un jour de cette prĂ©paration miraculeuse pour aiguiser un couteau. Puis il heurte un meuble et tombe. Le couteau se referme violemment et le pauvre petit a le doigt de la main gauche coupĂ©. Nouvel article du Figaro. Nouvelle rĂ©clame pour la fameuse pĂąte Aubril que M. Guitry, prĂ©cise bien le journal. vend au Palais-Royal, galerie de Valois, 139. » En 1860, c'est sous la seule signature d'Aubril qu'est publiĂ© un trĂšs sĂ©rieux Essai sur la barbe et sur l'art de se raser. Cet auteur sans prĂ©nom retrace l'histoire de la pilositĂ© masculine depuis l'aube de l'humanitĂ© et pose cette question essentielle Adam fut-il créé avec du poil au menton ? » C'est si bien Ă©crit qu'on dirait du Guitry. Le grand-pĂšre de Sacha en est manifestement l'auteur. Ă la faveur de l'Ă©tĂ©, Monsieur Aubril » redevient Louis-Edmond Guitry. En 1862 s'ouvre la ligne Paris-Granville avec sa gare au Merlerault. Chaque annĂ©e, l'enfant du pays reviendra donc Ă la Cour-Thoriel oĂč vit toujours sa sĆur tandis Françoise que son frĂšre Alphonse, capitaine d'artillerie, est mort Ă la fleur de l'Ăąge. La ferme familiale de la Cour-Thoriel oĂč reviennent chaque Ă©tĂ© les Guitry. Quand Louis-Edmond Guitry descend du train, il est suivi de sa famille qui s'est encore agrandie. Sautant sur le quai, voici donc Valentine, l'aĂźnĂ©e, trĂšs douĂ©e pour le piano. Voici maintenant Edmond. Lui, on en fera un commerçant. Et voilĂ le petit dernier, Lucien, qui ne pense qu'Ă devenir comĂ©dien. Enfin n'oublions pas les deux piĂšces rapportĂ©es Aristide-Paul Philippe, fort attirĂ© par le dessin et AdĂšle Philippe qui, elle, n'aspire Ă rien. D'AdĂšle Nourry, Louis-Edmond Guitry a donc eu trois enfants. On devrait plutĂŽt dire aurait. Car il existe un doute sur la filiation entre ce pĂšre et ses hĂ©ritiers qu'il appellera toute sa vie mes amis » plutĂŽt que mes enfantsÂčⰠ». Ce doute, il vient de son testament prĂ©coce et non datĂ© exhumĂ© par Jacques Lorcey Je me suis créé, nous dit Guitry, une famille sur laquelle se concentre toute mon affection ». Puis il Ă©voque ainsi les trois petits Ă sa charge Je les Ă©lĂšve et les soigne comme s'ils Ă©taient mes enfants... » Parlant de Valentine, l'aĂźnĂ©e je la prie de guider de ses conseils Edmond et Lucien qu'elle considĂšre comme ses frĂšres. » Quant Ă sa compagne, dite veuve Philippe Je dĂ©sire qu'elle leur tienne lieu de mĂšre, ce dont l'affection qu'elle leur tĂ©moigne ne me permet pas de douter un seul instantÂčÂč. » Curieuse façon de prĂ©senter sa famille. Mais alors, si ces enfants ne sont pas de lui, que font-ils sous son toit ? Qui sont leurs parents biologiques ? Sont-ils mĂȘme frĂšres et sĆur ! Par ses dispositions testamentaires, Louis-Edmond invitait ses ayant-droit Ă solliciter le Garde des Sceaux Ă leur majoritĂ© pour porter le nom de Guitry. Un Ă©vĂ©nement prĂ©cipita les choses. Car voilĂ qu'en 1864, le marchand de coupe-choux se rend Ă la mairie
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le pÚre c était lucien le fils c était sacha