Onle sait, les vétérans et soldats américains ont une grande importance dans la société américaine et font aussi preuve d’une grande respectabilité. Nombreuses sont les causes et associations qui leur viennent en aide – les blessés de guerre, les vétérans devenus SDF, ou à leur famille pour qui la perte d’un parent est toujours une épreuve difficile. FadhilBadrani, un journaliste irakien présent à Falloujah, craint le pire: «Nous n'avons vu des civils que le premier jour des combats. Mais au vu du déferlement de violence qui s'est emparé de la ville, ceux qui sont restés vivent un enfer.» Un convoi du Croissant-Rouge irakien acheminant des vivres et des médicaments vers le centre-ville est ainsi resté bloqué 14juin 1940. L’histoire a retenu que, ce jour, là, les forces allemandes entrèrent dans Paris, alors déclarée ville ouverte. Pourtant, au même moment, des soldats français opposaient un résistance farouche à l’envahisseur dans le secteur fortifié de la Sarre, sur une ligne reliant Saint-Avold et Sarralbe, en Moselle, dans un secteur de la Ligne Maginot. Eneffet, si en vertu d'une loi du 29 décembre 1915 concernant les lieux de sépulture à établir pour les soldats des armées françaises et alliées décédés pendant la durée de la guerre, les soldats morts au combat ont droit à une sépulture perpétuelle aménagée et entretenue par l'État dans les nécropoles et cimetières nationaux, une loi du 31 juillet 1920 permet de restituer Laconsommation de pilules meurtrières est suivie d’un renforcement des capacités de combat, garantissant aux membres de l’AFU un courage farouche dans la lutte contre l’armée russe. Et ces dons généreux ne sont fournis par aucun autre que le principal sponsor de l’aggravation de la crise ukrainienne – les États-Unis, dont l’armée a activement utilisé des Lasœur d'un disparu nous a écrit une lettre bouleversante pour le récuser. Plutôt que de lui répondre, nous avons choisi de publier ses mots forts et AJt2Zht. Publié le 25/08/2022 2053 Mis à jour le 25/08/2022 2213 Article rédigé par M. Burgot, S. Guillemot, B. Bervas - France Télévisions La ville de Tchaplyne, au sud-est de l'Ukraine, a été bombardée mercredi 24 août. Des frappes près de la gare ferroviaire ont fait 25 morts, dont des civils. À Tchaplyne Ukraine, cinq voitures d'un train de voyageurs ont été bombardées, dans la soirée du mercredi 24 août, par un tir de missile russe. À quelques mètres se trouve une voiture. Cinq civils étaient à bord au moment de la frappe, dont un enfant. Tous ont été tués. Des dizaines de personnes se trouvaient également dans le train, dont des soldats, selon plusieurs témoignages. Face aux rails, plusieurs maisons ont été détruites. Certains habitants sont traumatisés. Une femme, qui travaille dans la gare ferroviaire située à moins de 800 mètres, a, comme son voisin, l'habitude de voir des militaires sur la ligne. "Ces soldats étaient en transit, et ils allaient être transférés quelque part", confie-t-elle. La ligne et la gare sont un nœud ferroviaire important pour la région, et pour acheminer les combattants. La perte de militaire dans la frappe est un sujet sensible, sur lequel les autorités locales ne souhaitent pas communiquer. Elles s'expriment en revanche sur le nombre de maisons civiles soufflées dans le village. Huit missiles sont tombés. Les Russes assurent que le train était militaire. Les sujets du JT JT de 20h du jeudi 25 août 2022 Immigration de Calais à Dunkerque, ils rêvent de traverser la Manche Incendies plusieurs pyromanes arrêtés dans toute la France Compte personnel de formation une loi va bientôt interdire le démarchage Emploi très prisés des recruteurs, les jeunes posent leurs conditions Énergie l'Algérie peut-elle fournir du gaz à la France ? Électricité au Royaume-Uni, une prime est versée à ceux qui réduisent leur consommation Sécheresse à Limoges, les espaces verts arrosés grâce à l'eau des piscines Chine le pays suffoque sous la chaleur, en pleine politique zéro Covid Rentrée scolaire des contractuels sont formés en quelques jours pour palier à la pénurie d’enseignants Rentrée scolaire le ministre de l'Education nationale reconnaît "une situation tendue" en matière de recrutement des professeurs Loisirs l’achrospéléologie, une manière vertigineuse d’explorer les grottes À propos du JT L'équipe de la semaine Rédaction en chef Elsa Pallot Rédaction en chef-adjointe Sébastien Renout, Anne Poncinet, Arnaud Comte Responsable d’édition Delphine Moninot Joker Karine Baste L'équipe du week-end Rédaction en chef Franck Genauzeau Rédaction en chef-adjointe Irène Bénéfice, Willy Gouville, Jean-François Monier Responsable d’édition Jean-Louis Gaudin Joker Thomas Sotto Abonnement Newsletter le JT de 20h Tous les jours, recevez directement votre JT de 20H Abonnement Newsletter France Télévisions utilise votre adresse email afin de vous adresser des newsletters. articles sur le même thème La Russie empêche l'adoption par l'ONU d'un texte en faveur du désarmement nucléaire, qui s'inquiétait de la situation des centrales en Ukraine Guerre en Ukraine ce que l'on sait de la situation dans la centrale nucléaire de Zaporijjia, déconnectée du réseau électrique durant quelques heures Guerre en Ukraine "la situation reste très risquée et dangereuse" à la centrale de Zaporijjia, prévient Volodymyr Zelensky Guerre en Ukraine ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 26 août Bruxelles une camionnette "fonce" sur une terrasse et fait six blessés légers, un suspect a été arrêté Vu d'Europe Franceinfo sélectionne chaque jour des contenus issus de médias audiovisuels publics européens, membres de l’Eurovision. Ces contenus sont publiés en anglais ou en français. français arabe allemand anglais espagnol français hébreu italien japonais néerlandais polonais portugais roumain russe suédois turc ukrainien chinois turc Synonymes arabe allemand anglais espagnol français hébreu italien japonais néerlandais polonais portugais roumain russe suédois turc ukrainien chinois ukrainien Ces exemples peuvent contenir des mots vulgaires liés à votre recherche Ces exemples peuvent contenir des mots familiers liés à votre recherche biz askeriz bizler askeriz askerleriyiz On est des soldats, c'est toi qui l'as dit. On est des soldats, le frimeur. On est des soldats, mon frère. On est des soldats d'une grande armée populaire qui lutte contre l'invasion hitlérienne au nom de la liberté sacrée. Özgürlüğün kutsal amacı adına Nazi işgalcilerine karşı büyük ordusunun askerleriyiz. On est des soldats de l'armée clandestine polonaise. Vous et moi, on est des soldats. Peut-être, mais on est des soldats prêts à périr au combat pour nos camarades. Buna devam edebiliriz Don, veya bir ordu gibi davranırız ve yoldaşlarımız için hayatımızı feda ederiz. On est des soldats, et c'est la guerre. On est des soldats ou du bétail? On est des soldats, pas des gardiens de prison. Yabancılardan oluşan düşmanca bir toplulukla uğraşıyoruz. Techniquement, on est des soldats. On est des soldats, pas des assassins. On est des soldats de poètes. Mais on est des soldats nous aussi. Volé ? On est des soldats maintenant. On est des soldats, mais on est des soldats américains. Aucun résultat pour cette recherche. Résultats 20. Exacts 20. Temps écoulé 151 ms. Documents Solutions entreprise Conjugaison Synonymes Correcteur Aide & A propos de Reverso Mots fréquents 1-300, 301-600, 601-900Expressions courtes fréquentes 1-400, 401-800, 801-1200Expressions longues fréquentes 1-400, 401-800, 801-1200 Publié le 08/10/2021 à 1259, Mis à jour le 08/10/2021 à 1312 Des soldats taiwanais lors de l'exercice annuel Han Kuang, le 14 septembre 2021. ANN WANG / REUTERS Selon le Wall Street Journal, une vingtaine de militaires des forces spéciales américaines et des Marines forment des contingents taïwanais. Pékin a fustigé vendredi 8 octobre une grave atteinte» à sa relation avec Washington, après l'annonce de la présence de soldats américains à Taïwan en tant que formateurs de l'armée de l'île revendiquée par la lire aussiPourquoi la Chine est-elle si hostile à la visite de sénateurs français à TaïwanSelon le Wall Street Journal, une vingtaine de militaires des forces spéciales américaines et un contingent de soldats du corps des Marines forment des petites unités de l'armée de terre et de la marine taïwanaises. Il y a deux groupes, des soldats des forces spéciales et des forces conventionnelles», a précisé à l'AFP un responsable américain ayant requis l'anonymat. D'après cette source, les soldats d'élite sont moins de 20» et la force conventionnelle, qui est déployée par rotations, n'est pas importante». Le responsable n'a pas précisé la date de l'arrivée sur l'île des soldats d'élite américains, mais il a assuré qu'ils y sont depuis moins d'un an».Invité à réagir, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian, a appelé Washington à pleinement reconnaître la grande sensibilité des questions liées à Taïwan» et à respecter le principe de la Chine unique». Les États-Unis doivent cesser de nouer des liens militaires avec Taïwan pour ne pas porter gravement atteinte à la relation sino-américaine», a averti ce lire aussiIncursion record de 39 avions chinois au large de Taïwan pourquoi Pékin fait monter la pressionTaïwan compte 23 millions d'habitants. L'île est dirigée depuis 1945 par un régime rival de Pékin et basé à Taipei la République de Chine», depuis la victoire des communistes en Chine continentale en 1949 à l'issue de la guerre civile chinoise. La République populaire de Chine», qui a pour capitale Pékin, considère Taïwan comme une de ses provinces. Elle menace de recourir à la force en cas de proclamation formelle d'indépendance sur l'île. Washington avait lâché Taipei en 1979 afin de reconnaître Pékin comme le seul représentant de la Chine. Il reste néanmoins l'allié le plus puissant de l'île et continue de lui fournir des VOIR AUSSI - États-Unis/Chine sommes-nous entrés dans une nouvelle guerre froide ?Le Pentagone assume sa positionLa presse taïwanaise avait fait état en novembre dernier, citant le commandement naval de l'île, de l'arrivée à Taïwan de soldats des Marines et des forces spéciales américaines pour former l'armée taïwanaise aux opérations amphibies. Les autorités taïwanaises et américaines avaient démenti, rappelant simplement leur coopération en matière de vidéo publiée l'an dernier par l'armée américaine montrait des soldats américains participant aux côtés de militaires taïwanais à un exercice appelé Balance Tamper» à Taïwan. Interrogé à ce sujet, le Pentagone n'a cette fois pas démenti. Je n'ai pas de commentaire sur des opérations, des déploiements ou des entraînements spécifiques, mais je voudrais souligner que notre soutien à Taïwan et nos relations de défense avec l'île s'alignent sur la menace que représente actuellement la République populaire de Chine», a déclaré un porte-parole du ministère américain de la Défense, John Supple. Nous appelons Pékin à respecter ses engagements envers une résolution pacifique des différends» entre la Chine et Taïwan, a-t-il lire aussiLe détroit de Taïwan, théâtre parfait de la prochaine guerre mondialeUne juste cause attire toujours un grand soutien», a commenté le premier ministre taïwanais Su Tseng-chang. Nous accomplissons tous les efforts possibles pour défendre notre souveraineté nationale et notre peuple et pour maintenir la paix dans la région. Nous faisons tout ce que nous pouvons, et nous apprécions de travailler avec des pays qui partagent nos valeurs», a-t-il ajouté. Des soldats américains entraînent discrètement l'armée taïwanaise, suscitant la colère de Pékin S'ABONNERFermerS'abonner Il a 12 ans et une bonne petite bouille d'ange. Sur les murs de sa chambre, à Lviv, Oleksa, un passionné de foot, avait accroché ses trésors des maillots signés par des footballeurs célèbres - celui de l'international ukrainien Marlos est le clou de sa collection - et des gants de gardien. En juillet, Oleksa repère l'appel de Kristina sur une plateforme de collecte de dons. La jeune femme veut offrir à l'armée un drone d'observation, dont les soldats ukrainiens ont tant besoin pour ajuster leurs tirs. Le gamin n'hésite pas il vend sa collection aux enchères. Grâce à lui, 3000 euros sont récupérés et Kristina a pu remettre le drone, acheté en Estonie, à Volodymyr Rashchuk, un chef de bataillon, avant qu'il ne reparte sur le front. Soldats, ministres et agriculteurs unis dans un même but"Que veux-tu faire plus tard ?" Il y a encore quelques mois, Oleksa aurait sans doute, comme tous les enfants du monde, répondu "footballeur". Aujourd'hui, il veut juste avoir droit à un avenir. Et pouvoir vivre libre dans son pays. Ce rêve, c'est, aussi, celui de notre courageux soldat, Volodymyr, un colosse de 35 ans qui a mis entre parenthèses sa carrière d'acteur pour prendre les armes dès le premier jour de la guerre. Ou de Kristina, qui tremble tous les jours pour ses parents, restés sous les bombardements russes dans la région de Donetsk elle l'a quittée en 2014 pour se réfugier à Kiev. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Des centres de réfugiés de Lviv, dans l'ouest, aux rues dévastées de Kharkiv, des champs fertiles de la région de Tchernihiv, au nord, aux cafés qui rouvrent leurs portes à Boutcha, la ville martyre que l'on parle avec un agriculteur, un soldat, un chef d'entreprise, un ministre, un informaticien, un bénévole d'une association humanitaire, un citoyen ordinaire ou le président Volodymyr Zelensky lui-même, partout se ressent cette même énergie, cette ferveur existentielle. Pour tous, un seul but défendre leur pays contre l'agresseur russe qui a décrété, en bafouant tous les droits humains, que 44 millions d'Ukrainiens, pourtant indépendants depuis trente et un ans, n'étaient pas souverains dans leur propre pays. Le 24 février, alors que les premiers chars russes s'approchaient de la capitale, tout un peuple s'est levé. A Soumy ou à Tchernihiv, des civils qui, quelques heures plus tôt, étaient encore boulanger ou avocat, s'enrôlent dans la défense territoriale pour prendre les armes. Dans la capitale, on creuse des tranchées, au milieu des tours et des parterres de fleurs. Les initiatives se multiplient. Chacun y met du sien. Mykhailo Fedorov, le jeune ministre du Numérique, lève une armée de 250 000 geeks chargés de cibler des sites stratégiques russes et de protéger le pays contre les cyberattaques. Dans une brasserie de Lviv, des bénévoles transforment 2000 bouteilles de bière en cocktails Molotov. Dans les églises, les mairies ou les bibliothèques, des femmes tissent des filets de camouflages et accueillent les millions de civils qui fuient les combats. A la campagne, des agriculteurs montent sur leurs tracteurs pour récupérer des chars russes abandonnés par manque d'essence. La révolution de Maïdan, naissance de la résistance D'où vient cette incroyable capacité de mobilisation ? Pour y répondre, il faut revenir à la fin 2013, avec la révolution de Maïdan contre le pouvoir prorusse de Viktor Ianoukovitch. Alors étudiant aux Etats-Unis, Yurko Didula rentre précipitamment en Ukraine pour participer au mouvement. "On a très vite compris que Ianoukovitch n'était qu'un instrument entre les mains de Moscou pour contrôler l'Ukraine", explique le jeune homme, qui crée à l'époque une association humanitaire pour aider à reconstruire des maisons détruites à l'est. "En novembre 2013, nous pensions que la société ukrainienne était devenue amorphe, que sa force avait disparu, comme si le fleuve Dniepr était soudainement devenu souterrain, se souvient le philosophe Constantin Sigov, professeur à l'académie Mohyla, à Kiev. Une semaine plus tard, un million de personnes se retrouvaient dans le froid glacé, tel un fleuve de solidarité, pour défendre ce qu'Emmanuel Levinas appelle notre 'entre nous', c'est-à-dire notre humanité." Et l'intellectuel de poursuivre "Un tel phénomène est invisible pour un dictateur, qui est incapable de prendre en compte la volonté des gens libres. Pour lui, c'est forcément l'étranger qui instrumentalise le peuple, et c'est bien là son point faible... Pourtant, c'est bien la défense de cet espace qui est la clef, aujourd'hui, de notre résistance." Malgré les craintes initiales, cet "entre nous" n'a pas succombé à la guerre. Au contraire, il en est sorti renforcé, chacun s'en étant senti dépositaire. Dans une station de métro de Kiev, le 8 mars 2022, la population se protège des bombardements russes sur la capitale ukrainienne. DIMITAR DILKOFF / STF / AFPLa prise de conscience militaire dans la population remonte aussi à environ huit ans, avec les agressions contre le territoire ukrainien. "Après l'annexion de la Crimée, puis le début des combats dans le Donbass en 2014, il était évident que nous entrions dans une autre phase de résistance à la Russie", poursuit Yurko Didula. "En 2014-2015, le gouvernement était en quasi-faillite et l'armée en déliquescence, rappelle Anna Colin-Lebedev, sociologue spécialiste des sociétés post-soviétiques. Beaucoup d'Ukrainiens ont alors réalisé que l'Etat ne pourrait pas les protéger. Ils ont constitué des bataillons volontaires." Et lancé toutes sortes d'actions de soutien. Aujourd'hui, ces réseaux sont réactivés. Créée en 2014, la fondation de Vitaliy Deynega, un informaticien de Kiev, récolte à l'époque plus d'un million d'euros pour équiper les soldats envoyés dans le Donbass. Depuis le 24 février, elle a changé de dimension les 110 millions collectés ont permis d'acheter 22 000 gilets pare-balles, 4400 caméras de vision thermique... A l'échelle du pays, l'élan de solidarité est spectaculaire 45% des Ukrainiens apportent une aide financière à l'armée, plus d'un tiers sont bénévoles ou fournissent un soutien matériel, selon un sondage réalisé en avril par l'institut Rating. "Pour les Ukrainiens, c'est tout simplement la question de leur existence qui est en jeu, insiste Anna Colin-Lebedev. A cet égard, ceux qui interprètent cette guerre comme un conflit territorial se trompent ; s'asseoir autour d'une table pour négocier un cessez-le-feu n'arrêtera pas cette guerre, car ce n'est pas sa nature. La politique de la Russie est très claire elle veut empêcher les ukrainophones d'exister." Partout dans le pays, les gens en ont une conscience aiguë. "Cette guerre, ce n'est pas un combat pour l'indépendance, mais pour la survie !", s'exclame Hlib Stryjko, depuis son lit d'hôpital, à Kiev. Habillé d'une vychyvanka, une chemise traditionnelle ukrainienne, cet activiste de 24 ans s'est engagé dans l'armée en janvier 2021. Issu de la génération Maïdan, il n'a connu que l'Ukraine indépendante. Au début de la guerre, il est affecté à Marioupol. "On a tenu la forteresse pour que les autres aient plus de temps pour établir de nouvelles lignes de défense, et j'aurais donné ma vie pour ça", assure-t-il. Pendant un mois, avec ses frères d'armes, il défendra la ville portuaire du Donbass sous une pluie de missiles, de roquettes et d'obus. Il tient en se récitant les vers - interdits sous l'ère soviétique - d'un dissident ukrainien, qui mourra au goulag en 1985. "Endure, endure, la souffrance te polit ... / Personne ne te sauvera de l'infortune / Personne ne te déviera de ton propre chemin / Tiens-toi donc dessus jusqu'à la fin." Le 10 avril, Hlib est gravement blessé aux hanches, puis fait prisonnier. Il est gardé en captivité dix-sept jours à Donetsk puis en Russie, presque sans nourriture ni traitements, avant d'être échangé. "Endure, endure, la souffrance te polit / Personne ne te sauvera de l'infortune / Personne ne te déviera de ton propre chemin / Tiens-toi donc dessus jusqu'à la fin." Poème ukrainien Enfiler un treillis s'est imposé comme une évidence pour des hommes qui, pourtant, ne s'étaient jamais battus. Juge à Lviv, Stanislav Lozytsky, 41 ans, s'est engagé dans l'armée début mars. "En temps de paix, je sers mon pays en officiant au tribunal. Quand la guerre a commencé, j'ai mis ma famille à l'abri en Pologne pour l'aider différemment", témoigne ce père de deux jeunes enfants. Mais il garde un souvenir amer de son expérience militaire. "Dans la caserne où nous avons été stationnés pendant deux semaines avant de partir au front, on ne nous a pas donné de formation digne de ce nom", regrette-t-il. Mal préparé, il est immédiatement plongé dans l'enfer de l'est, à Popasna. Après des tirs de canon, il est enseveli sous les débris avec ses compagnons de caserne, tous blessés ou morts. Il finit par être évacué par un véhicule qui évite de justesse des tirs de roquettes. Victime d'une commotion cérébrale et le genou abîmé, il compte repartir au combat quand il sera rétabli. Malgré son regard lucide sur l'armée, sa volonté de "dégager les Russes des territoires ukrainiens" et de "contre-attaquer" reste intacte. A Dobropillya, une ville du Donbass dévastée par les combats, le 15 juin MESSINIS / AFPRésister, c'est l'affaire de tous, même de ceux qui ne prendront pas les armes. Pâtissière dans la ville, devenue tristement célèbre, de Boutcha, Natalia a choisi de rouvrir le plus tôt possible son salon, dévasté par les Russes. "Lorsque nous sommes revenus après leur départ, en avril, nous n'avions pas du tout l'idée de relancer rapidement l'activité, glisse-t-elle. Il fallait tout remettre en l'état et il n'y avait pas grand monde. Mais plusieurs habitants nous ont demandé s'ils pouvaient avoir un café..." Elle se remet alors derrière les fourneaux. "Ce n'était pas une décision dictée par le business, mais par l'aspect humain. Les gens veulent parler, partager leur histoire, certains racontent comment ils ont quitté la ville, d'autres où ils se sont cachés pendant l'occupation... Pour eux, c'est précieux de pouvoir s'asseoir à une table, de déguster un gâteau le symbole d'un retour à une vie normale." L'impossibilité de vivre "comme avant"Taras Maselko, le directeur de la communication du groupe Fest!, qui possède une chaîne de restaurants, s'est, lui aussi, dépensé sept jours sur sept, pendant des mois, pour soutenir son pays. Associée à une ONG, l'entreprise a mis ses cuisines à disposition pour concocter des repas aux réfugiés de la région de Lviv jusqu'à 30 000 par jour et distribuer des packs de ration aux soldats. Elle met aussi à contribution ses clients pour livrer du matériel à l'armée. Son rêve acheter... un avion de chasse d'ancienne génération ! Fantaisiste ? Pas tant que ça 400 000 dollars ont déjà été levés. Alors que l'effervescence du printemps, avec ces vagues de réfugiés à secourir, est un peu retombée, il devient de plus en plus difficile pour Taras de "vivre comme avant", de s'asseoir pour boire une bière, alors que tant de ses amis tombent sous les balles. "Pourtant, tous ceux qui sont sur le front me disent la même chose "Nous, on fait notre part, mais on a besoin que vous fassiez aussi la vôtre, à l'arrière. Continuez à vivre parce qu'en soutenant l'économie, vous nous soutenez. Grâce à vous, nous pourrons retrouver une vie normale quand nous rentrerons de la guerre"." Ils ont raison faire tourner l'économie, c'est, aussi, résister. "Nous n'avons pas d'autre choix que de faire tenir le business, car nous devons soutenir les agriculteurs et donner du travail à nos employés, qui ont besoin d'un salaire pour vivre, confirme Oleksiy Kulik, patron d'Agrosem, une société de vente de matériel agricole et de logistique. En restant debout, nous aidons aussi le gouvernement à équiper notre armée." Mais sa motivation est bien plus profonde. "Nous sommes sur notre terre, nous devons nous battre pour elle. Nous sommes nés ici, nous travaillons ici, nos entreprises, nos familles sont ici. Je pourrais vivre n'importe où, en Allemagne - où j'ai étudié - en France, aux Etats-Unis... Mais je ne veux pas quitter mon pays. Nous croyons à la victoire parce que nous n'avons pas d'autre choix..." D'autres entrepreneurs mettent carrément leur entreprise au service de l'armée. A Kiev, Veronika Kobzistaja, une rousse menue de 28 ans, a "mis sur pause" son agence de communication pour se lancer dans la fabrication de chaussures pour les soldats. Le nom de sa société, Enei, évoque le premier ouvrage écrit en langue populaire ukrainienne, par Ivan Kotliarevsky, en 1798 une parodie de l'Enéide remplaçant les héros troyens par des Cosaques. Andrii Levytskyi, le fondateur de Wooduck, un fabricant de meubles, a livré des "hérissons de fer" à l'armée afin de bloquer les routes. A présent, il coopère avec une association humanitaire pour livrer des cartons alimentaires dans l'est de l'Ukraine il met à disposition ses entrepôts, à Lviv, et se charge de toute la logistique. Mais gare à l'arrivée de l'hiver. Beaucoup de systèmes de chauffage ont été bombardés et ne pourront pas être réparés à temps. Au vu de l'ampleur des destructions, la question de l'hébergement va aussi se poser. "Beaucoup de déplacés dorment dans les écoles, mais elles rouvriront le 1er septembre..." Même pour les russophones, l'unité ukrainienne ne se discute pasDans les communautés russophones aussi, cet esprit de résistance se diffuse. Jusqu'alors, beaucoup d'habitants voyaient Moscou d'un bon oeil - un sentiment alimenté par les nombreux liens familiaux, sociaux, économiques et culturels. Mais ça, c'était avant le 24 février... Les bombes sur Kharkiv, Odessa et d'autres villes russophones par le "grand frère russe" ont provoqué un choc. Et une déchirure irrémédiable. Inna peut en témoigner. Elevée en Russie dans la région de Briansk, elle a rencontré son mari ukrainien pendant ses études. A la chute de l'URSS, le couple s'installe dans la région de Louhansk, à Starobilsk. En 2014, la ville manque de tomber aux mains des Russes, mais Inna reste impassible. "Pour moi, c'était une question de politique, ce n'était pas un conflit entre les peuples, dit-elle. C'est seulement aujourd'hui que je comprends que la Russie est un Etat totalitaire qui veut détruire l'Ukraine." Le 24 février, les bombes rasent un quartier de sa ville. Le 2 mars, elle participe à une manifestation pour bloquer les chars russes. Bien que terrifiée, Inna harangue les jeunes soldats venus "libérer son pays" et filme des habitants, drapeaux bleu et jaune sur les épaules, entonnant l'hymne ukrainien face aux tanks flanqués d'un Z. Elle implore dans leur langue les soldats russes de rentrer chez eux. Aujourd'hui, Inna vit à Dnipro et prend des cours d'ukrainien. "Comment, après Boutcha et Marioupol, parler de réconciliation ?", interroge-t-elle. Cette détermination à vivre en ukrainiens se dessine dans les peintures, les poèmes ou les chansons. Mais aussi, de plus en plus, sur les corps. A Kiev, depuis le début de la guerre, les tatoueurs ne désemplissent pas. Il y a d'abord eu les militaires, qui veulent graver sur leur peau leur engagement avant de partir au combat. Puis, à partir d'avril, les civils les ont imités. "On a été surpris par l'engouement, dès le premier jour, la salle était pleine", s'enthousiasme Yehor Navishcho, 22 ans, cheveux blond platine et lunettes colorées, qui organise chaque semaine des séances de tatouage dont les revenus sont reversés à l'armée. Ce samedi, dans un immense bâtiment soviétique, à quelques pas de la place Maïdan, une trentaine de jeunes se présentent, dont Ioulia, 18 ans, les cheveux rasés. Cette étudiante est venue immortaliser sur sa nuque l'emblème du bataillon Azov deux éclairs, bête noire de la Russie, où son oncle combat. Si, un jour, des soldats russes l'arrêtent et découvrent son tatouage, elle risque gros. Quand on lui demande si elle y a pensé, Ioulia répond, laconique "Au moins je mourrai libre. Rien n'est plus important pour moi." Cet article est issu de notre numéro spécial "Nous, les Ukrainiens", en kiosques le 24 août, en partenariat avec BFMTV. Les plus lus OpinionsLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris ValléeLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles Pialoux Dans cette guerre de position violente, où les combats d’artillerie font rage, il est très compliqué de mener des opérations commando. C’est pourtant la mission des forces spéciales et des soldats comme Zolotiy, que nous avons rencontré quelque part en Ukraine. Article rédigé par Publié le 17/08/2022 0731 Mis à jour le 17/08/2022 0808 Temps de lecture 1 min. La devise des forces spéciales ukrainiennes est inscrite sur sa casquette "On ne meurt pas plus d’une fois". Depuis six mois, Zolotiy opère sur le terrain de l’ennemi au péril de sa vie. Son nom de guerre signifie "l’homme en or". Il a traversé la ligne de front une trentaine de fois depuis le début de la guerre. "On passe parfois par des champs de mines. Si vous pouviez voir comment on les traverse, ça vous ferait rire. On utilise une simple canne à pêche pour débusquer les explosifs. Rien de plus." "Quand on passe de l’autre côté, le principal objectif, c’est de ne pas se faire repérer. Soit on y arrive, soit il faut tuer des soldats ennemis." Fièrement, il montre sur son téléphone portable un char russe neutralisé lors d’une récente opération, avec à l’intérieur, trois jeunes soldats morts. "Nous avions planifié une embuscade sur le chemin que ce tank prenait d’habitude, relate le soldat. On a tiré deux fois avec un lance-roquette de façon à ne pas l’abîmer. Le commandant du char et l’artilleur se sont enfuis. On les a tués puis on est montés dedans." "Nous avons planté le drapeau ukrainien et ramené le char, comme un trophée, de notre côté en traversant les positions ennemies." Une mission réussie, menée sans états d’âme même s'il y a des moments où rien ne se passe comme prévu et où la moindre approximation peut coûter cher. "On venait de prendre un village, nous étions en train de nettoyer les lieux mais nous n’avons pas vraiment respecté les règles de sécurité, raconte Zolotiy. Les Russes nous attendaient. Ils tiraient avec un lance-roquette. Un de mes amis a été tué sur le coup, sous mes yeux. J’ai été pris de panique mais me suis repris." "Je n’ai plus peur maintenant. Je vais me battre jusqu’à la dernière cartouche pour mes camarades tombés au combat." Au début de la guerre, l’unité de Zolotiy comptait 23 hommes. De l’effectif de départ, ils ne sont aujourd’hui plus que cinq. Mais ce combattant revendique pour sa seule unité 120 ennemis tués et une vingtaine d’engins détruits. Guerre en Ukraine Zolotiy, l’homme en or » des forces spéciales ukrainiennes - Un reportage de Thibault Lefèvre et Eric Audra écouter Prolongez votre lecture autour de ce sujet tout l'univers Guerre en Ukraine

on est des soldats ensemble au combat